RESITEL : QUEL SORT POUR LES INVESTISSEURS ?
Publié : décembre 19, 2013 Classé dans : Immobilier, Impôts | Tags: Lagrange, résidence de tourisme, Résitel, tribunal de commerce 5 CommentairesLE PLAN D’APUREMENT DU PASSIF DE RESITEL MECONTENTE LES 18.000 INVESTISSEURS EN RESIDENCE DE TOURISME. Voici ce que leur réserve le jugement du Tribunal de commerce de Tarbes.
Les loups rôdent sur les terres de l’épargne
Pas de doute, le jugement rendu par le Tribunal de commerce de Tarbes le 16 décembre 2013 pour homologuer le plan de continuation de Résitel, la filiale d’exploitation du groupe Lagrange a sérieusement déçu les investisseurs privés.
Plus de 1.800 particuliers ont acheté auprès de ce groupe un bien dans une résidence de tourisme. Je vous fais part de certaines de leurs réactions suite à mon précédent billet.
« Le tribunal de commerce de Tarbes est derrière RESITEL. Les loups ne se mangent pas entre eux ! Des investisseurs qu’on trompe et qui feront les frais de cette décision ».
« C’est tout le paradoxe du système … Un Règlement Judiciaire se transforme 4 x sur 5 par une Liquidation …
Il faut faire entendre notre mécontentement »
« Lamentable. Le syndic a des connivences avec les Tribunaux de commerce, c’est désormais une certitude. Il obtient toujours ce qu’il veut, même si le représentant du ministère public est contre ».
LE PLAN D’APUREMENT DU PASSIF
Reprises dans le jugement du Tribunal de commerce, les 4 options ont recueilli les scores suivants :
316 INVESTISSEURS POUR L’OPTION 1 : Paiement en numéraire de 25 % des créances définitivement admises, pour solde de tout compte. Ce paiement interviendra dans les trois mois de l’adoption du plan ;
196 INVESTISSEURS POUR L’OPTION 2 : Paiement sous la forme d’un crédit séjour de 100 % (base prix brochure) des créances définitivement admises pour solde de tout compte. Ce paiement pourra s’exercer à compter de l’accord du créancier, pour 50 % entre la 1 e r e et la 3e m e année, et pour les 50 % restants entre la 4 è m e et la 6 è m e année ;
233 INVESTISSEURS POUR L’OPTION 3 : Paiement en numéraire de 50 % des créances définitivement admises en quatre ans (soit 12,5 % par an) et pour solde de tout compte. Ce paiement s’exercera pour la première annuité à la date anniversaire de l’adoption du plan de sauvegarde ;
760 INVESTISSEURS POUR L’OPTION 4 : Paiement en numéraire de 100 % des créances définitivement admises, sur une durée de dix ans. Ce paiement s’exercera pour la première annuité, à la date anniversaire de l’adoption du plan de sauvegarde (5 % pendant 4 ans puis 13 % pendant 4 ans et enfin 14 % ».
Précisons que 438 investisseurs avaient refusé ces options et 322 n’avaient pas répondu. En outre 224 investisseurs souhaitaient un paiement immédiat de leurs créances. Désabusement total de ces particuliers: » Avec l’option 4, nous risquons de ne jamais rien toucher, si dans l’intervalle Résitel disparait » précisent-ils en choeur.
Affaire à suivre. En attendant, réagissez sur mon blog, sans oublier de vous y abonner (c’est gratuit).
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Tant qu’à faire, Résitel aurait dû proposer une option 1 avec 5% des créances payées dans les 3 mois et tout le reste en option 4. Comme ça, ils auraient eu encore moins à payer. Comme le Tribunal est toujours d’accord avec Résitel ça aurait été encore mieux pour Résitel.
C’est beau la sauvegarde pour arnaquer les gens : on ne paye rien pendant des mois, on se met en sauvegarde, on diminue le passif de 75%, on se fiche de ce que l’on doit, on continue à évacuer l’argent vers les autres filiales, on ne donne aucune garantie sur l’avenir et avec le Tribunal qui couvre, c’est reparti pour un tour. Très fort. A quand les prochains impayés? Déjà fait nous dit-on sur Luchon et Saint Cyprien… A quand les prochains impayés sur les autres résidences?
Scandaleux par le principe, par le nombre de propriétaires-bailleurs qui risquent de se retrouver en grandes difficultés financière, que cela dure encore et selon la décision de ce tribunal puisse encore perdurer
L’histoire se répète. voir l’affaire Guinot.
Et si Cahuzac n’était qu’un fusible ? ou la petite partie visible de l’iceberg?! Quand les citoyens perdent confiance y compris en la justice qui normalement est le seul rempart pour les protéger, c’est peut être parce que la corruption se développe dans la République. La France est en danger!
ce ne sont pas les compensations en nature qui règleront le crédit bancaire……