LES PIEGES DE LA LOCATION LONGUE DUREE
Publié : mars 20, 2021 Classé dans : Banque, Crédit | Tags: LDD Commentaires fermés sur LES PIEGES DE LA LOCATION LONGUE DUREEMODE DE FINANCEMENT ALTERNATIF AU CREDIT A LA CONSOMMATION, LA LOCATION LONGUE DUREE PRESENTE DE SERIEUX INCONVENIENTS. EXPLICATIONS.

Traditionnellement la location longue durée (LLD) s’appliquait dans le secteur automobile. L’usager loue son véhicule à un constructeur qui en reste propriétaire. Au fil du temps, la LLD proposée par les grandes enseignes de distribution a gagné les secteurs de l’électroménager et de l’informatique. Avec la location avec option d’achat (LOA), ces formules de crédit bail aux particuliers connaissent un fort développement : leur encours a bondi de 253% en six ans, passant de 5,7à 17,6Md€ entre mars 2014 et mars 2020.
« Alors que la location avec option d’achat est assimilée à un crédit à la consommation, la location longue durée échappe à cette réglementation car elle n’a pas pour finalité l’acquisition du bien financé » avertit
la Cour de Comptes dans son dernier rapport annuel.
Rien de plus facile que de faire rêver des consommateurs naïfs et modestes. Sans avoir à payer comptant, ils peuvent « s’ offrir » des produits courants comme la téléphonie mobile, l’électro-ménager et les équipements multimédia. Mais ce dispositif est assorti de pièges :
° Des indemnités en cas de remboursement anticipé.
Dans un crédit à la consommation, l’emprunteur peut effectuer un remboursement anticipé, le plus souvent sans indemnité. En revanche, dans un contrat de location longue durée – portant généralement sur 24 à 48 mois selon le type de produits – la résiliation anticipée n’est pas encadrée. « Les conditions générales de quatre enseignes de la grande distribution pratiquant la location longue durée, consultées par la Cour en juillet 2020, prévoient la possibilité de résiliation anticipée. Mais celle-ci est assortie du paiement de l’intégralité des mensualités dues jusqu’au terme du contrat initial » poursuit la Cour des Comptes. Peu nombreuses,
les exemptions ne couvrent généralement pas les principaux accidents de la vie : perte d’emploi, maladie, invalidité….
° Peu de vérification de la solvabilité de l’emprunteur
Les obligations portant sur le distributeur d’un crédit à la consommation en matière de vérification de la solvabilité de l’emprunteur n’ont pas d’équivalent pour la location longue durée. Pourtant dès la signature du contrat de LDD, le client devient redevable de l’ensemble des mensualités prévues. Et ce, même s’il souhaite restituer le bien loué avant l’échéance du contrat.
° Peu d’informations fournies au client
De plus, les informations fournies au client sont notablement plus limitées lors de la signature d’un contrat de location longue durée.
Avant la signature du contrat de LDD, le client ne dispose pas systématiquement des informations permettant d’arbitrer entre l’acquisition et la location longue durée. Durant le contrat de LDD, il n’est pas informé des loyers déjà versés et de ceux restant dus.
° Un coût élevé
Pour un téléviseur, un loyer de 8,38 euros sur 48 mois atteint 432 euros. Alors qu’il ne revient que 283 euros à l’achat. Généralement un téléviseur peut être conservé pendant 8 ans. Le tableau ci-après illustre le match LDD et Achat

° Des frais élevés en cas d’impayé
Autre inconvénient : en cas de défaillance, le client s’expose à des frais librement fixés par le contrat. A savoir des frais forfaitaires variables pour rejet de prélèvement et des intérêts de retard calculés pour certains à un taux proche du taux d’usure !
Alors que les LDD s’avère finalement plus chère que l’achat, à quand une réglementation plus strict pour l’encadrer et protéger les consommateurs ?
N’HESITEZ PAS A TEMOIGNER DE VOS EXPERIENCES EN LA MATIERE
DERAPAGES DANS L’ASSURANCE-EMPRUNTEUR
Publié : octobre 3, 2018 Classé dans : Banque, Crédit | Tags: ACPR, assurance emprunteur Commentaires fermés sur DERAPAGES DANS L’ASSURANCE-EMPRUNTEURLES PARTICULIERS SONT LIBRES DE CHOISIR LEUR ASSURANCE-EMPRUNTEUR. MAIS UN ETABLISSEMENT BANCAIRE PENALISE SES CLIENTS REFUSANT LA COUVERTURE « MAISON » .
Difficile aux banquiers de se défaire de leurs mauvaises habitudes en matière d’assurance-emprunteur. Auparavant ce marché lié au crédit immobilier leur été totalement captif. Depuis quelques années la législation a évolué et les candidats à l’emprunt immobilier pour financer leur résidence principale ou tout autre logement peuvent traiter – souvent moins cher- avec l’assureur de leur choix.
Pourtant l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution), l’organe de supervision français de la banque et de l’assurance vient d’émettre sur une mise en garde sur les pratiques commerciales relatives à l’assurance emprunteur.
Les faits : En contrepartie de l’acceptation d’une assurance externe, un établissement financier a tout bonnement augmenté le taux d’intérêt et/ou les frais de dossier. Après avoir obtenu une première offre de prêt avec une « assurance maison », ses clients ayant contracté une assurance externe généralement moins chère que la couverture maison, recevaient une seconde offre de prêt. En majorant le taux d’intérêt et/ou les frais de dossier, le cout total du crédit devait avoisiner, voire dépasser celui de la première offre de prêt. Résultat : les banquiers mettent tout en œuvre pour décourager leurs clients à contracter une assurance emprunteur dans une autre compagnie que celle « maison ».
Autre constat : dans le cadre d’opérations de rachats de crédits, ou de « déliaison », la loi autorise les clients à changer de compagnie pour leur assurance emprunteur. A ce stade, cet établissement a tendance à rejeter les demandes à cause de l’existence d’une assurance externe.
« Visant à refuser ou à décourager le recours à une assurance externe, ces pratiques commerciales sont contraires à l’objectif poursuivi par le législateur : accroître les possibilités de mise en concurrence entre les différentes offres d’assurance proposées sur le marché » m’explique-t-on à l’ACPR.
Pour la petite histoire, la banque Postale m’avait tellement fait lanternée pour financer à crédit un parking, avec une assurance externe, que je l’ai réglé cash…afin d’éviter de passer par ses fourches caudines.
Alors que les taux d’intérêt restent encore attractifs, retenez que vous n’êtes pas tenu de souscrire l’assurance emprunteur présentée par votre banque. Vous pouvez même en changer chaque année, à la date anniversaire.
APPART CITY : ENCORE DES DETTES
Publié : avril 29, 2018 Classé dans : Banque, Placements | Tags: Appart City, nantissement du fonds de commerce 6 CommentairesCET EXPLOITANT EST ACCULE A NANTIR SON FONDS DE COMMERCE POUR GARANTIR UN EMPRUNT.
Opérée en mai 2017, l’augmentation de capital portant sur une injonction d’argent frais de 440.000 euros devait tirer d’affaire Appart City et les investisseurs d’une centaine de résidence de tourisme gérée par ce groupe. La réalité est tout autre. En effet le 12 avril 2018, le nantissement du fonds de commerce d’Appart City a été inscrit au greffe du tribunal de commerce de Montpellier pour un montant de 90.000.000 euros. Et ce, au profit de la Deutsche Bank basée à Luxembourg.
Je vous signale que généralement un crédit est garanti par une sureté réelle comme par exemple un immeuble, voire des marchandises. Dans le cas de cet exploitant, les murs des résidences appartiennent aux investisseurs. Pour rassurer les banquiers, en l’occurrence luxembourgeois, sa seule issue était de donner en garantie de sa dette son fonds de commerce. A la différence de l’immobilier, celui-ci constitue un « bien meuble incorporel » dont la valeur peut se dégrader rapidement. Difficile de connaître avec exactitude la situation comptable de ce groupe basé à Montpellier, ses bilans 2016 et 2017 n’étant pas disponibles en ligne. « Wait and see » diront les plus philosophes.
Cela étant les inquiétudes tournent autour de deux grands sujets.
D’une part « la poursuite de retards, voire d’impayés de loyers auprès des centaines de propriétaires .Aussi de nombreuses résidences toujours en contentieux avec le groupe (assignations en référé en cours, procédure en résiliation, etc… » selon un proche du dossier.
SERIE NOIRE
D’autre part, l’absence de sécurité régnant dans les résidences confiées récemment en location gérance où se sont déroulés des faits divers : braquage, poignardages, enlèvement. Voici les liens de ces 5 drames de ces faits repris par la presse.
Les Ulis : un jeune homme poignardé par un autre dans un hôtel …
La série noire d’AC touche les clients comme les investisseurs, certes dans des circonstances moins dramatiques.
EN BAS DE CE BILLET REAGISSEZ ICI
INVESTIR DANS L’ART
Publié : décembre 2, 2016 Classé dans : Art, Banque | Tags: BNP Paribas Wealth Management, placement art Commentaires fermés sur INVESTIR DANS L’ARTL’ART ET LES OBJETS DE COLLECTION CONSTITUENT UNE NOUVELLE CLASSE D’ACTIFS. UN PATRIMOINE ARTISTIQUE NECESSITE UNE GESTION.
Robert DELAUNAY Rythme, Joie de Vivre, 1930 Huile sur toile, 200 x 228 cm Centre Georges Pompidou, Paris RMN/Philippe Migeat.
Placement plaisir, l’Art constitue un actif de diversification patrimoniale. Chez BNP Paribas Wealth Management, le service Conseil en Art, fort de ses 40 ans d’expérience, le service Conseil en Art intervient dans la spécialité des beaux-arts – peintures, dessins et sculptures – de la Renaissance à l’art contemporain dit « classique ». Comprenez des artistes ayant une cote bien établie. Pour les vendeurs et acheteurs, il effectue des « due diligence » : vérification d’attributions, de provenance, bibliographie et état de conservation.
Pleinement intégré à la banque privée, ce service travaille en synergie avec le banquier et l’ingénierie patrimoniale pour obtenir les meilleures solutions. Je constate que les amateurs ont souvent tendance à oublier qu’une collection d’oeuvres d’art doit faire l’objet d’une gestion comme tout actif patrimonial.
En quatre décennies, le marché de l’Art a subi de grandes évolutions. « Il y a 40 ans, nos clients étaient surtout intéressés par l’art ancien et impressionniste. Aujourd’hui ils souhaitent vivre avec de l’art moderne ou contemporain. Quant au profil des clients, il s’est beaucoup diversifié. De plus en plus d’entrepreneurs regardent ce type d’actif » me confie Antoinette Leonardi, responsable du Conseil en Art.
UN MARCHE DE L’ART PLUS OUVERT
A ses yeux, le monde de l’art s’est démocratisé par le biais des expositions, des visites de musées. De plus, Internet procure un formidable accès à l’information. En effet l’information sur les œuvres circule plus facilement grâce à la publication des résultats des ventes aux enchères sur des sites comme Artnet ou Artprice et à l’apparition des sites internet des maisons de ventes.
Désormais il est possible d’enchérir par Internet ou de suivre une vente « en direct » depuis son bureau ou son salon. Dans une vacation de dimension internationale comme la Vente des Hospices de Beaune, les ordres en ligne sont loin d’être négligeables.
Autre phénomène : le boum des foires. Selon Forbes, on compte 60 foires internationales dans le monde en 2016, contre seulement 10 il y a dix ans. Au niveau français, la tendance est encore plus importante dans le domaine de l’art contemporain : 269 foires nationales en 2015 contre seulement 3 en 1970. Encore faut-il apprécier l’art contemporain (ce qui n’est pas mon cas) !
Vos derniers commentaires