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IMMOBILIER : QUE NOUS RESERVE 2023?

APRES UNE ANNEE EN DEMI TEINTE, 2023 EST PLEINE D’INCERTITUDES POUR L’IMMOBILIER RESIDENTIEL.

Pour acquérir son logement ou s’agrandir, il faut avoir confiance en l’avenir. Sur fond de guerre en Ukraine, la morosité  l’emporte en France. Autre facteur jouant sur le moral des candidats à l’accession à la propriété : le niveau des taux d’intérêt. Le 3 janvier 2023, les OAT (obligations assimilables du Trésor) à 10 ans, qui servent de référence au crédit immobilier, ont franchi le cap de 3% ! Depuis quelques mois, les emprunteurs perdent du pouvoir d’achat immobilier. « Les taux d’intérêt devraient poursuivre leur progression au moins jusqu’au printemps . Déterminante pour le marché immobilier en 2023, cette évolution devrait entraîner une baisse des volumes de ventes » prévoit Loïc Cantin, Président de la FNAIM. Les volumes de ventes devraient baisser en 2023 (d’environ 10% à 1 million de ventes. Quant à la décélération des prix déjà engagée devrait perdurer et les baisses observées à Paris et dans quelques métropoles régionales se confirmer tout au long de l’année.

Plus ou moins rapidement, les vendeurs reviendront sur terre et lâcheront du lest pour réaliser leur transaction. A l’ analyse des annonces immobilières en région parisienne, je constate que beaucoup rêvent encore. La fête est finie.

FACE A L’INFLATION , LES PRIX RESISTENT DANS L’ENSEMBLE

Si les prix affichent, au niveau national, une bonne résistance face à l’inflation , on note toutefois des disparités entre Paris et les grandes métropoles où les prix ont tendance à s’éroder. Comme l’illustre la carte ci-dessus, voici 4 baisses de prix sur les 12 derniers mois : Paris (-0,9%), Lyon (-1,7%), Nantes (- 1,1%) et Bordeaux (-0,5%).

Les prix des villes moyennes augmentent presque 2 fois plus vite que ceux des grandes villes, et les stations balnéaires près de 3 fois plus vite ! Les prix dans les grandes villes augmentent moins que l’inflation (+6,2 %). Ailleurs, les prix continuent de grimper : dans les villes de taille moyenne (7,1% ), dans les stations balnéaires(10,2% ) ou dans les stations de ski (10,7%). A croire que les prix prennent de l’altitude en montant. Pour combien de temps ?

 Nota : Le prix retenu est le prix net vendeur, hors droits de mutation, frais de notaire et
commission d’agence. La FNAIM utilise :
ü La base des Demandes de Valeurs Foncières (DVF, du ministère des Finances)
ü Les données de la société Yanport qui couvrent environ 95% des annonces
présentes sur Internet via 15 grands sites d’annonces (les prix d’offre sont
retraités car plus élevés que les prix de vente)
ü Les compromis de vente communiqués par des agences adhérentes (les 9 000
agences FNAIM couvrent environ 23% du marché de la transaction.


BONNES FETES

Sur fond de bruits de bottes et d’inflation, l’année 2023 s’annonce pleine d’incertitudes. Restons malgré tout optimistes. Je vous retrouverai sur ce blog, dès les premiers jours de janvier. Merci de votre fidélité. A très vite.


IMMOBILIER : LA FETE EST FINIE

QUELLE EST LA TENDANCE DES PRIX DANS L ANCIEN POUR LES PROCHAINS MOIS?

D’après les valeurs figurant dans les avant-contrats notariés, voici les projections du Conseil Supérieur du Notariat :
• une poursuite de la hausse annuelle des prix en Province (+6,9%) et une hausse plus mesurée en l’Île-de-France (+1,5%) ;
En attendant, au 30 septembre 2022, les prix ont grimpé sur un an de +8,2% au 3e trimestre 2022 (+5,7% en Île-de-France et de +8,6% pour le reste de la France). Un score à comparer à la forte hausse de +9,1% enregistrée il y a un an. La hausse a même atteint +18% en 2 ans (+23% en 3 ans).
Quant au volume des transactions, l’essoufflement est également de mise : 1 133 000, contre 1 206 000 à fin septembre 2021 en France (y compris les départements d’outre-mer hors Mayotte).

« Depuis le 4e trimestre 2021, le volume annuel de transactions est orienté à la baisse. Et ce, après la hausse survenue entre fin 2020 et le 3e trimestre 2021 » précisent les notaires.

Sur un an,  au niveau national, les prix des appartements anciens ont augmenté de 4,0%. Un score à comparer aux précédents : +5,3% au 3e trimestre 2021 et +6,6% au 3e trimestre 2020. En outre, la hausse s’est atténuée en Île-de-France (+2,6% l’an dernier et +0,2% cette année). En revanche, elle s’est maintenue sur le reste de la France (+7,7% en 2021 et +7,1% en 2022).

LES PRIX MEDIANS

A ne pas confondre avec le prix moyen, le prix médian indique que la moitié des transactions ont été conclues à un prix inférieur et l’autre moitié, à un prix supérieur. Par exemple, un prix médian de 500 000 € indique que 50 % des propriétés se sont vendues en deçà de 500 000 € et 50 %, au-delà de ce prix.

Sur les 9 premiers mois de l’année 2022, les prix au m² médians ont patiné à Paris avec une baisse de 1% en se chiffrant à 10 590 €/m2. En province,

– 1 seule ville où le prix médian au m²  s’affiche à moins de 2 000 € : Saint-Étienne à 1 170 €/m2 ;
– 5 villes où le prix médian au m² tourne autour de 2 500 € : Toulon, Reims, Grenoble, Orléans et Dijon ; Il y a un an, les prix dans ces
mêmes villes étaient compris entre 2 300 € et 2 400 € ;
– 4 villes où le prix médian au m² atteint 4 000 € ou plus : Nice, Bordeaux, Lyon et Paris (à l’instar de 2021, l’ordre reste inchangé) ;
 Sur les 18 villes étudiées, seul Paris enregistre une très légère baisse de son prix au m² médian (-1%). A Lyon et à Bordeaux, communes réputées chères, le prix médian au m² n’excède pas 1%. Ailleurs, il varie entre +1% à Toulouse et +8% au Havre. D’où une tendance encore à la hausse, mais plus mesurée par rapport à celle de l’an passé.

Que retenir ? Sous l’effet conjugué de la hausse des taux d’intérêt et des contraintes énergétiques, il est probable que le volume des transactions continue de se ralentir. Moins exigeants, les vendeurs devront lâcher du lest comme cela s’est déjà produit dans la capitale. Le ralentissement des prix devrait donc se répande en banlieue parisienne, puis en province. Normal, le marché immobilier est par nature cyclique.


IMMOBILIER : ACHETER OU LOUER ?

DANS QUELLES VILLES L’ACHAT IMMOBILIER EST-IL LE PLUS VITE RENTABILISE? LA REPONSE DE CAFPI QUI TIENT COMPTE DE LA HAUSSE DES TAUX DE CREDIT IMMOBILIER.

Dans un contexte inflationniste, est-il plus intéressant d’acheter ou de louer ? Le courtier en crédit Cafpi vient d’étudier les charges relatives à l’achat (en excluant la valeur vénale du bien) et à la location dans les 12 plus grandes villes de France.

LE TIERCE DES VILLES OU L ACHAT EST INTERESSANT

Parmi les villes passées au crible, à Reims l’achat devient le plus vite rentable par rapport à la location, avec 4 ans et 2 mois, suivie de Montpellier, avec 4 ans et 3 mois et de Lille, avec 4 ans et 6 mois. « Dans la majorité des cas, le prix de l’immobilier à l’achat  influe sur la durée avant de devenir rentable. A Lille et Montpellier, la conjonction de prix relativement bas et de loyers élevés permet de tabler sur une rentabilité rapide de l’achat. A Reims, si les loyers sont relativement bas, le prix l’est également », m’explique Caroline Arnould, directrice du développement de Cafpi.

Dans les conditions actuelles de crédit immobilier, l’achat est plus rentable que la location à Lille, Montpellier et Reims, en moins de 5 ans.

LES CAS DE PARIS ET LYON

Sans grande surprise, Paris (10 764 €/m²) et Lyon (5 102 €/m²) affichent des prix d’achat élevés. Résultat, il faut attendre plus longtemps pour que l’achat devienne plus rentable que la location. Et ce, avec respectivement 7 ans et 11 mois et 7 ans et 9 mois.

A Bordeaux, il faut patienter 8 ans pour que l’acquisition batte la location. Et ce, en raison du prix d’achat élevé (4 906 €/m²) et du poids de la taxe foncière (1 593 € en moyenne en 2022, soit près de 133€ par mois).

PATIENTER PLUS LONGTEMPS

Sous l’effet conjugué de la hausse généralisée des prix à l’achat et de celle des taux de crédit immobilier – ils sont passés, sur 25 ans, de 1,08% en novembre 2021 à 2,3% en novembre 2022-, la durée pour que l’achat devienne la solution gagnante, a presque doublé en un an. « Par exemple, à Strasbourg, ce délai atteint 6 ans et 1 mois en 2022, contre seulement 3 ans et 6 mois, en 2021 », poursuit Caroline Arnould. 

Certes le marché est en voie d’atterrissage, voire de retournement dans certaines localisations. Une tendance à ne pas négliger, surtout si l’on doit déménager pour des raisons professionnelles. Je le répète, sans tenir de compte de la valeur vénale du bien, le tableau ci-dessous vous donne plus de précisions sur cette étude portant sur 12 villes de l’hexagone. Même s’il faut patienter plus longtemps pour rentabiliser son achat, attention au piège locatif. Acquérir sa résidence principale revient à constituer la première pierre de son patrimoine. Surtout à une période, où les acheteurs retrouvent la main. N’hésitez pas à négocier.

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