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LA RENOVATION ENERGETIQUE : VOS REACTIONS

ENTRE LE GRAND ECART DES RESULTATS DE DIAGNOSTICS DE PERFORMANCE ENERGETIQUE, LEUR COUT, LES PROPRIETAIRES IMMOBIIERS EPROUVENT UN GRAND RAS DE BOL.

Voici une SELECTION DE LEURS REACTIONS d’un de mes derniers billets intitulé

« coup de gueule : la rénovation énergétique« .

 » Le DPE constitue une information très utile notamment pour les investisseurs dans l’ancien qui doivent s’attendre à des frais de mise aux normes relativement importants. Ils vont désormais devoir y réfléchir à deux fois avant de s’engager  » .

OUI MAIS

 » Si votre habitation a été construite avant 1975, le DPE (diagnostic de performance énergétique) n’a guère de signification.  Son calcul « le plus rapide » s’effectue en prenant la consommation annuelle en énergie pour se chauffer, divisée par la surface. Et là, place à l’interprétation:
* constat 1 : si vous chauffez très peu votre logement, genre 17-18°, vous avez de forte chance d’être B, C ou D même si votre logement est une passoire thermique ;
* constat 2 : la désignation de la surface est laissée à l’appréciation du diagnostiqueur. Certains estiment qu’il faut appliquer la loi Carrez. C’est une absurdité, sauf si on arrive à me démontrer que le chauffage ne chauffe ni les escaliers, ni les volumes derrière les portes, ni les volumes inférieurs à 1m80…

Un conseil avant la vente : chauffez moins !

Perso : j’ai fait passer 4 diagnostiqueurs pour une petite maison 1930 qui avait été isolée de l’intérieur avec radiateurs électriques ultra performants. Nous chauffions à 21°. Le DPE est ressorti avec la lettre F !

Le dernier diagnostiqueur a bien voulu prendre en considération le détail des surfaces et les technos utilisés pour l’isolation. Mais le calcul étant fait, le DPE est passé à E « .

LE DPE, UNE ARNAQUE ?

 » Sur le principe les diagnostics c’est bien.
En pratique c’est une arnaque. Comme souvent, formations fantaisistes, contrôles des professionnels nuls, prix à la limite de l’arnaque..

Pour un même appartement, j’ai fait réaliser 2 contrôles à 4 ans d’intervalle par le même diagnostiqueur. Et sans avoir fait des travaux intermédiaires. Résultat : mon appartement est passé de E à D… Raison invoquée : un changement de logiciel.
J’ai beaucoup de mal à croire dans le sérieux et donc l’utilité de ces diagnostics obligatoires qui deviennent très chers. Le sérieux des analyses laisse à désirer lorsqu’on obtient un score malgré le manque de certaines informations au motif que l’accès n’est pas possible ou que les factures EDF n’ont pas été étudiées ..

Autre réaction : Marre de tout ça ! Un appartement avec double vitrages partout et mitoyen de tous les côtés se retrouve classé E : c’est n’importe quoi !
Je vais vendre mon bien, j’arrête l’immobilier locatif, trop de contraintes, trop de taxes, trop d’impôts, trop d’ennuis « 

LES AIDES FINANCIERES

 » Il faut nuancer car lors de la vente, par exemple, les aides financières sont élevées afin de rénover. Elles sont élevées également pour les bailleurs, les propriétaires, voire les locataires. Tout est programmé de main de maitre(s)!
Quant aux fameuses pompes à chaleur, elles détériorent le visuel et sont nocives pour la planète.
Cherchez l’erreur
« 


COUP DE GUEULE : LA RENOVATION ENERGETIQUE

L’interdiction à la location des logements avec une forte consommation d’énergie est en marche. Les biens classés G seront interdits dès 2025, puis ceux classés F le seront en 2028.

Dur, dur pour les bailleurs, voire les propriétaires de résidence principale. La rénovation énergétique peut leur mettre du plomb dans l’aile. Encore faut-il qu’elle soit techniquement possible et finançable.  Et que les entreprises sont disponibles. Les biens classés G seront interdits à la location dès 2025, puis ceux classés F le seront en 2028. Cette épée de Damoclès incite les bailleurs à les céder plutôt qu’à effectuer leur rénovation énergétique.

Que faire lorsqu’on réside dans une copropriété en pierre de taille ? Par nature elle ne peut pas être isolée par l’extérieur. Ou que l’on détient comme résidence secondaire, une vieille maison à colombages ?  Quid de tous les centres anciens rénovés dans le cadre de la loi Malraux ? Le législateur a certes prévu quelques exceptions, mais pas suffisamment.

Récemment un agent immobilier d’une commune résidentielle des Hauts de Seine me confiait que les jeunes acquéreurs privilégiaient l’achat de maisons équipées d’une pompe à chaleur. Il est vrai qu’ils sont plus sensibles à la préservation de l’environnement, que leurs aînés.

Après mon précédent billet consacré à la chasse aux logements énergivores, mon coup de gueule s’adresse surtout aux diagnostiqueurs dont les résultats varient d’un technicien à l’autre, pour le même logement. Compte tenu de l’enjeu, c’est INACCEPTABLE.

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LOGEMENTS ENERGIVORES : VOS REACTIONS

Consacré à la chasse aux logements énergivores liée au nouveau DPE (diagnostic de performance énergétique) qui dégrade la notation des logements, mon dernier billet de blog a suscité de stupéfiantes réactions.

Alerte sur les passoires énergétiques



« La classification en logement indécent des logiciels énergivores ne concerne pas les locations saisonnières mais uniquement les habitations principales« .  

«  C’est du grand n’importe quoi. Je viens de faire refaire 2 DPE pour 2 logements dans une maison préalablement classés E et le diagnostiqueur me les classe maintenant en G.
Payé 2×200=400€ pour 1h de travail.

A réception du diagnostic, après paiement, comme je suis ingénieur en génie climatique, ma première réaction a été de m’étonner qu’il m’annonce une consommation en chauffage de 37 740 kW ce qui représente 3547 litres de fuel. Le problème est que la consommation moyenne de ces 10 dernières années, justifiée par les factures et les arrêts de charges aux locataires qui sont toujours (par choix) des retraités (donc « qui chauffent toute la journée ») est de 2015 litre/an de fuel. (1790 à 2300 max). J’ai immédiatement envoyé un mail au diagnostiqueur qui n’a pas répondu.
Avant de le rappeler, j’ai repris le dossier et constaté qu’il :
– n’a pas vu les robinets thermostatiques
– a marqué que c’était des murs en béton banché au lieu de moellons de 300 mm (la différence est du simple au double au niveau isolation)
– n’a pas tenu compte des isolant mince (DEPRON) collés sur les murs. Si l’on oublie le chauffage sur lequel il y a une contestation, les 3 seuls postes :
– Eau Chaude : 21028 kW
– Éclairage : 530 KW
– Auxiliaires : 2499 kW
justifient déjà, à eux seuls, une consommation supposée de 24 057 kW, soit un classement D. Sauf à compter sur l’incompétence notoire du diagnostiqueur, on marche sur la tête …

MAIS MAINTENANT, QU’EST-CE QU’ON FAIT ?

La loi m’oblige à faire ce DPE, mais si je le donne à mes locataires en leur annonçant une consommation de 2015 litres de fuel en moyenne avec un classement G, c’est le procès garanti ».

Réponse de cet internaute « Sur votre conseil, j’ai bien pris contact avec l’UNPI de Lyon qui est au courant du problème. Selon eux, le diagnostiqueur ne doit rentrer dans l’algorithme que ce qu’il voit. Par exemple, si vous lui précisez que votre mur est en moellons et qu’il y a un isolant mince derrière la tapisserie, s’il estime que votre mur est en béton banché, il est réputé avoir raison …
Par contre, quand il ne voit pas les robinets thermostatiques, il faut faire faire aux locataires des attestations sur l’honneur avec copie CI etc …. Ambiance ….
Le vrai problème est la responsabilité professionnelle du diagnostiqueur qui doit être mise en cause par un juge »
.

 La marche forcée de la rénovation énergétique inquiète sérieusement les professionnels de l’immobilier. « Il s’agit d’une accélération ni préparée ni accompagnée dans un calendrier serré. A quoi s’ajoute un accompagnement financier insuffisant voire non anticipé » juge Jean-Marc Torrollion, Président de la FNAIM. Avec tout cet arsenal, des experts se demandent si « le DPE ne constituera pas un facteur de disruption future du marché » . En d’autres termes, il y aurait une valeur verte ou rouge d’un logement, selon sa consommation d’énergie et ses émissions de gaz à effet de serre.    


LA CHASSE AUX LOGEMENTS ENERGIVORES

DES 2022, LES BIENS IMMOBILIERS LES PLUS ENERGIVORES DEVRONT FAIRE L’OBJET DE TRAVAUX AFIN D’AMELIORER LEUR BILAN ENERGETIQUE.

Pour ce premier billet de l’année 2022, je traite un sujet un peu technique : la performance énergétique. A terme, elle peut influencer sur la valeur de votre bien. « De logements énergivores on est passé à des passoires énergétiques et le diagnostic énergétique dit encore DPE, a subi un sérieux tour de vis » tonne Laurent Vimont à la tête de Century 21. En effet le contenu et la méthode de calcul de ce fameux DPE sont  modifiés : désormais ils s’appuient sur les caractéristiques techniques du bien (qualité du bâti, isolation, fenêtres, chauffage…) et non plus simplement sur les consommations passées (factures). Résultat : des DPE « ancienne formule » risquent d’être dégradés. Comprenez de passer par exemple de E à F.

QUEL IMPACT POUR VOTRE LOGEMENT LOCATIF ?

Bien sûr cette course à la neutralité carbone définie par la loi « climat et résilience » du 22 août 2020, pénalise les bailleurs de bien(s) ancien(s). En vertu des nouvelles dispositions, un logement doit respecter des règles de décence et de confort très strictes, pour être éligible à la location :

° A partir du 1er janvier 2023, un logement avec une étiquette G sera interdit à la location. En d’autres termes, un logement pourra être proposé à la location uniquement si la consommation d’énergie ne dépasse pas le seuil de 449 Kwh d’énergie finale par mètre carré de surface habitable et par an. Cette mesure ne s’appliquera qu’aux contrats de location signés à compter du 1er janvier 2023, les baux en cours ne seront donc pas concernés.

° A partir du 1er janvier 2028, un bien résidentiel avec une étiquette F sera interdit à la location. Là encore, cette mesure ne concernera que les contrats de location signés à compter du 1er janvier 2028. Mais lorsqu’on connait le taux de rotation dans les petites surfaces, on s’expose facilement à ce risque.

° Jusqu’à présent informatif, le DPE est devenu opposable. En le présentant à l’acheteur ou au locataire, le propriétaire engage sa responsabilité. Si le résultat obtenu par le nouveau DPE est inférieur à celui présenté par le propriétaire, le locataire ou l’acquéreur pourront se retourner contre le propriétaire et lui demander des indemnités.

Cette interdiction progressive de mise en location de biens énergivores pose un sérieux problème dans les copropriétés. Une rénovation énergétique ne se décide pas du jour au lendemain et nécessite l’accord des copropriétaires.  Même s’ils détiennent un bien énergivores, les propriétaires occupants savent que leur logement trouvera preneur sur un marché tendu.  

Enfin si vous êtes tenté d’acheter un ou des logements locatif (s), prenez garde au nouveau DPE. L’offre à la vente de petites surfaces énergivores a monté en flèche. Et lorsque le DPE revu et corrigé se situe en F ou G, des agents immobiliers peu scrupuleux n’hésitent pas à arguer que le diagnostiqueur s’est trompé. La vigilance s’impose, en particulier sur le marché parisien qui a tendance à stagner. Selon les dernières statistiques des notaires, dans Paris, en octobre 2021, le prix des appartements s’établit à 10.700 euros/m2, soit une baisse de 1,4% par rapport à octobre 2020. D’après les avant-contrats, le prix des appartements dans la capitale ressortira à 10.620 euros/m2 en février 2022. Au fil des mois, les valeurs continuent donc d’osciller entre 10.600 et 10.800 euros/m2. Et l’incertitude électorale devrait favoriser un certain attentisme des acquéreurs.

FAITES NOUS PART DE VOS REACTIONS ET VOTRE EXPERIENCE DANS LE DOMAINE, EN BAS DE CE BILLET.