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VINS : RECORD DE PRIX A LA VENTE DES HOSPICES DE BEAUNE

EN BOURGOGNE, 2019 SE CARACTERISE PAR UN MILLESIME EXCEPTIONNEL ET UNE PETITE RECOLTE . RESULTAT, LES PRIX FLAMBENT.

 

 

2019,  un millésime exceptionnel et une récolte peu abondante. Ces deux facteurs suffisent pour faire grimper de plus de 20% des enchères de la traditionnelle vente des Vins des Hospices de Beaune portant sur la récolte de l’année.

Dimanche 17 novembre 2019, s’est donc déroulée cette 159e vente au cours de laquelle le domaine a proposé 471 pièces de vin rouge et 118 de vin blanc. Avec la Pièce des Présidents et les alcools (8 pièces), l’ensemble de la vente totalise un peu plus de 13 millions d’euros. C’est le deuxième meilleur résultat pour la vente du Domaine des Hospices Civils de Beaune. Déjà l’an passé, un record avait été établi. Une pièce de vin contient 228 litres, ce qui correspond à 304 bouteilles de 75 cl.

 

Un nouveau record a également été atteint pour le Bâtard-Montrachet Grand Cru de la Cuvée Dames de Flandres vendu pour 149.800 euros à un client américain au téléphone.

 

« Je suis très émue aujourd’hui de voir de si beaux résultats pour ce millésime exceptionnel. Je tiens à remercier toute mon équipe qui a travaillé sans relâche à mes côtés pour atteindre ce niveau de qualité. C’est une joie pour moi de faire partie de cette aventure et je remercie tout particulièrement Monsieur Poher pour la confiance qu’il m’accorde depuis son arrivée » me confie, Ludivine Griveau, la jeune et dynamique régisseuse des Hospices Civils de Beaune.

 

Depuis 2005, la maison de ventes Christie’s organise régulièrement des dégustations de vins des Hospices de Beaune dans de grandes métropoles de par le monde, promouvant les vins des Hospices aux États-Unis, en Europe et jusqu’en Asie depuis 2010. Les équipes de Christie’s et des Hospices Civils de Beaune se sont déplacées tout autour du monde pour organiser 27 événements de Tapeï à Londres et de Shanghaï à Los Angeles, réunissant plus de 950 personnes.

 

LA PIÈCE DES PRÉSIDENTS : 260.000 euros

Depuis 1978, les Hospices Civils de Beaune soutiennent chaque année une ou plusieurs oeuvres caritatives en leur versant les profits d’une pièce de vin mise en vente explicitement à cette fin, la Pièce des Présidents. Depuis le millésime 1945, les ventes des vins sont présidées par un ou des Présidents d’Honneur. Cette année, ce privilège revenait à Tony Parker aux côtés du Professeur Saillant qui représentaient L’Institut du Cerveau et de la Moelle Epinière et la journaliste Ophélie Meunier accompagnée de l’humoriste François-Xavier Demaison représentaient l’association Autour des Williams. Leur mobilisation a soulevé l’enthousiasme des enchérisseurs et la Pièce des Présidents, Corton- Grand Cru – Bressandes, a été acquise par Alaor Pereira Lino avec la maison Anima Vinum pour la somme de 260.000 euros.

 


RECORD : VENTE DES VINS DES HOSPICES DE BEAUNE

EN BOURGOGNE, LE MILLESIME 2018 CONJUGUE QUALITE ET QUANTITE, CE QUI PERMET DE REALISER UN RECORD A LA DERNIERE VENTE AUX ENCHERES DES HOSPICES DE BEAUNE

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Nathalie Baye, Emmanuelle Béart, Erik Orsenna et François Curiel, Chairman Europe-Asie de Christie’s adjugeant la Pièce des Présidents à 230.000 euros.

Généreux et de qualité, le millésime 2018 restera dans les annales en Bourgogne. Et  pour la 158° vente aux enchères des Hospices de Beaune, qui a totalisé un record de 14.199.250 euros (prix marteau ou hors frais acheteurs).

Ce dimanche 18 novembre, les acquéreurs se sont disputés 828 pièces de vin - une pièce correspond à 228 litres, soit 304 bouteilles de 75 cl - contre 787 l’an dernier, issues de 50 cuvées (33 de rouge et 17 de blanc).

PRIX EN HAUSSE ANNUELLE DE 19%

Le prix moyen pour une pièce de rouge s’établit à 15.486 euros. Et celui d’une pièce de blanc ressort à 21.212 euros. Comparé à 2017, le prix moyen de la pièce progresse de 19%. Mais il s’inscrit en dessous de 17.645 euros atteint lors de la vente de 2015 qui se limitait, il est vrai, à seulement 575 pièces.

La fameuse pièce des Présidents dont le produit est reversé à trois associations, a atteint 230.000 euros. Elle a été acquise par Anima Vinum (Brésil) et par Albéric Bichot pour son client canadien.

« Les 828 pièces présentées cette année illustrent encore une fois un millésime où la qualité et quantité sont allées de pair. Je suis convaincue que ce millésime livrera des crus formidables », confie Ludivine Griveau, régisseur du Domaine des Hospices de Beaune

Avant la vente, cette année les équipes de Christie’s et des Hospices de Beaune se sont déplacées pour organiser 25 événements de Singapour à Londres et de Shanghaï à Los Angeles, réunissant plus de 900 personnes.

Sans surprise, les professionnels se frottent les mains. Cette vente aux enchères de renommée internationale donne souvent le là pour le marché des vins de Bourgogne. Seule ombre au tableau : un des récents tweets au vitriol de Donald Trump regrettant que le vin français vendu outre-atlantique soit moins taxé sur le vin américain importé en France. A suivre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


VINS : BIENTOT LA VENTE DES HOSPICES DE BEAUNE

LA RECOLTE 2018 SERA VENDUE AUX ENCHERES LE 18 NOVEMBRE PROCHAIN A BEAUNE (COTE D’OR)

 

Pour ce billet,  je passe le relais à ma fille, passionnée d’oenotourisme.

À l’approche du 3ème week-end de novembre, les Hospices de Beaune et Christie’s, s’activent à la préparation de la plus ancienne vente de charité de l’Hexagone : la célèbre vente des vins des Hospices de Beaune.

Le domaine des Hospices s’est construit par la générosité d’hommes et de femmes de la région depuis 600 ans. Il se répartit sur des terroirs variés et d’exception. Les Premiers et Grands crus, autour de Beaune, mais aussi en Côte de nuits et en Maçonnais avec des parcelles de Pouilly-Fuissé constituent près de 85% du domaine.

Les 60 hectares de vignobles, légués par des Bourguignons à l’ancien Hôtel Dieu, sont soigneusement cultivés, puis récoltés. La vente de la récolte 2018 se déroulera le 18 novembre prochain. Des acheteurs, toujours plus généreux et internationaux se disputeront les précieuses cuvées.

2018 : UN GRAND MILLESIME

L’exploitation est pilotée jour et nuit par la régisseuse, Ludivine Griveau, et 23 vignerons. Ils veillent sur les ceps comme des mères sur leurs petits. Ces terroirs hétérogènes d’exception, sont soumis aux aléas, toujours plus extrêmes, du climat. Cette année, l’hiver doux et exceptionnellement pluvieux a donné quelques insomnies à ces passionnés viticoles, car en mars, les vignes étaient toujours au repos. Ils commencent à parler d’un « millésime tardif ». Pourtant, en avril, la météo marque un revirement inattendu avec 10 degrés au dessus des normales de saison. L’été s’installe avant l’heure et la végétation galope. Le bourgeon devient un rameau à 5 feuilles en quelques jours.

En juin, des orages exceptionnellement abondants s’abattent sur les vignes, dopant ainsi leur pousse jusqu’à 1 mètre par semaine, du jamais vu ! La canicule de l’été et les records d’ensoleillement accélèrent la maturité des raisins. Finalement, la date des vendages, initialement prévue fin septembre, s’avance fin aout, pour la 3ème année consécutive. Malgré les pics extrêmes du climat, le savoir-faire et la passion de ces viticulteurs suffisent à entretenir le prestige ancestral de ces grands crus. Abondant et de grande qualité, le millésime 2018 a vocation à rester dans les annales des connaisseurs.

SOUTENIR DES OEUVRES

Cette année, 828 pièces de 50 cuvées de prestige vont être proposées à la vente. Chaque pièce contient 228 litres et donnera, après deux ans de fermentation, 288 bouteilles de vin. La patience est de mise, mais n’entrave en rien l’engouement des amoureux des vins d’exception. Restaurateurs, négociants, ils se bousculent nombreux  pour acquérir les cuvées de prestiges de demain. En 10 ans, le prix moyen d’une pièce s’est envolé de 7.000 euros à 14.000 euros, boosté par les 80% d’acheteurs internationaux, essentiellement asiatiques.

 

Une partie de cette vente caritative soutient des œuvres.  Cette année, l’institut Pasteur et l’association de Sœur Emmanuelle, ASMAE, se partageront la « pièce des Présidents ». La vente de ce fût millésimé de 228 litres, issu de l’appellation Corton Grand Cru Clos du Roi, financera la recherche contre le cancer des enfants et soutiendra la scolarisation d’enfants syriens. En 2017, c’est ainsi 410.000 euros qui ont été reversés à des associations caritatives.

Enfin la Maison Bichot à Beaune propose aux particuliers d’acheter en ligne quelques bouteilles de sa sélection 2018, voire une pièce de vin.

 

 

 

 

 

 

 


OEUVRES D’ART : ATTENTION A LA PROVENANCE

SUR LE MARCHE DE L’ART, UNE OEUVRE PEUT ETRE ENTACHEE DE SUSPICION QUANT A SON ORIGINE. LA PLUS GRANDE VIGILANCE S ‘IMPOSE.

Henri Matisse, "Robe bleue dans un fauteuil ocre", huile sur toile, 1937.

Henri Matisse. « Robe bleue dans un fauteuil ocre ». Huile sur toile 1937

Sur le marché de l’art, la vente illégale en 1944 du tableau « Homme Assis » d’Amadéo Modigliani, spolié pendant la guerre,  continue de défrayer la chronique des deux cotés de l’Atlantique. La spoliation artistique des collections privées, un sujet que j’ai pu d’approfondir en suivant à l’Ecole du Louvre, un cycle d’été consacré aux collections françaises pendant la Seconde Guerre Mondiale. Tout particulièrement pour le blog, je viens d’interviewer l’animatrice de ce cours : Emmanuelle Polack, historienne, experte française pour la Task Swabinger Kunstfund.

Des chiffres d’abord. « Quelques 100.000 œuvres d’art ont été transférées de France vers l’Allemagne pendant la 2° guerre mondiale. Dans les années 60, la Commission de restitution a réussi à récupérer 60.000 objets d’art volés grâce aux indications de la Rose Valland. Pendant la guerre, « ce capitaine de l’art »  travaillait bénévolement au Musée du Jeu de Paume à Paris, lieu de transit des œuvres appartenant notamment aux familles juives et volées par les Allemands. Hitler les destinait à son futur musée de Linz » m’explique Emmanuelle Polack.

A ce jour, 2.000 œuvres répertoriées comme MNR (musées nationaux de restitution) attendent encore d’être revendiquées par les descendants de leurs propriétaires. Ces œuvres figurent dans cette base de données accessible par le grand public sur internet .

L’ART ET L’ETHIQUE

Ensuite, dans un souci de devoir de mémoire des victimes de guerre,  c’est important de se pencher sur la provenance d’une œuvre d’art. Et ce, afin de cerner l’identité de ses propriétaires successifs. « L’éthique doit absolument prévaloir sur le marché de l’art » martèle Emmanuelle Polack. D’ailleurs avant toute vacation, les grandes maisons de ventes aux enchères vérifient la provenance de chaque lot. « A Londres et à New-York, nous disposons d’une petite équipe spécialisée dans la recherche de provenance.  Souvent c’est un travail de titan,  mais avec la mise en ligne des archives familiales des grands collectionneurs, l’information va s’améliorer » assure Stephanie Ibanez, directrice juridique chez Christie’s à Paris. Encore faut-il que les descendants connaissent l’étendue de la collection de leurs parents. Ainsi par exemple, la journaliste Anne Sinclair, petite fille du marchand Paul Rosenberg, ignorait que « la robe bleue dans un fauteuil ocre » de Matisse appartenait à son grand père.

A noter que tous les catalogues de Christie’s sont passés en revue par le « Art Loss Register » afin de s’assurer que les lots ne sont pas enregistrés comme ayant été volés.

MISES EN GARDE

Enfin en matière de recel, la France s’est dotée de L’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (parfois abrégé en OCBC).  Chargé de la recherche des biens culturels, notamment des oeuvres d’art volés à des particuliers ou des institutions culturelles, cet organisme de police français dispose également d’une base de données accessible sur internet.

Même les petits collectionneurs  consacrant quelques milliers d’euros à une peinture ou à une sculpture ne sont pas à l’abri de déconvenues. La solution ?  «  A côté du certificat d’authenticité, exiger de la galerie ou de la société de vente aux enchères une fiche de provenance de l’œuvre signée par un expert affilié au syndicat des galeristes et attestant du parcours de transferts de propriété de l’œuvre » répond Emmanuelle Polack. A quand cette déontologie sur le marché de l’art français ?