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IMMO : COURCHEVEL A L’HEURE RUSSE

Immobilier : les grandes stations des Alpes et particulièrement Courchevel mettent les bouchées doubles pour accueillir la jet set russe, qui s’offre de somptueux chalets. Les vacances russes approchent. Les stations des Alpes et plus particulièrement Courchevel mettent les bouchées doubles pour accueillir la jet set russe, qui fêtera en altitude le Noël orthodoxe, le 7 janvier, puis le nouvel an russe le 13 janvier 2014. Attachés à l’art de vivre à la française, les russes aiment passer les fêtes de fin d’année à Courchevel, période à laquelle ils investissent littéralement la station. Ces francophiles apprécient la qualité du domaine skiable, la gastronomie locale, les boutiques et l’hôtellerie de luxe avec 14 hôtels cinq étoiles. Bref l’ambiance magique régnant dans cette station mythique des 3 Vallées où les moniteurs de ski prennent des cours de russe!

Au lieu de concentrer leur séjour autour des fêtes orthodoxes, les Russes viennent tout au long de la saison d’hiver, de Noël à la Journée de la Femme le 8 mars. « Représentant 30% de nos clients en France, les russes sont fidèles et très exigeants. Acquise depuis des dizaines d’années sur la Côte d’Azur, notre connaissance historique de cette clientèle, nous permet de répondre à leurs attentes, avec notre personnel russe ou bilingue, qui leur procure une qualité de service des plus grands palaces » m’assure Philippe Calmon, Directeur général de John Taylor France. Certes, certains fêtards défrayent la chronique. Mais dans la clientèle vraiment familiale, jusqu’à 3 générations peuvent passer des vacances sous le même toit.

DES CHALETS D’ EXCEPTION  

О Шале Вайт Перл (Chalet White Pearl) à Courchevel 1850

Sur le plan immobilier, les russes affectionnent surtout les appartements et chalets situés à Courchevel 1850. D’une superficie de 200 à 700m2, ils présentent des prestations haut de gamme : spas, piscine, salle de cinéma, l’accès aux pistes skis aux pieds, etc. A titre d’exemple John Taylor propose un luxueux appartement de 245 m2 dans le chalet le White Pearl, situé en face des 2 palaces le Cheval Blanc et les Airelles. Pour s’offrir un grand salon avec cheminée, une cuisine, une salle à manger, de 4 suites, ce bien dispose également d’un Spa avec jacuzzi, hammam, douche et table de massage, une salle de cinéma… il vaudra débourser –  en se basant sur le prix affiché et pas forcément signé – la rondelette somme 10.6 millions d’euros. A ce prix là, l’acquéreur pourra à partir d’une grande baie vitrée, admirer les montagnes !   « L’une des forces du marché immobilier de Courchevel, c’est la stabilité des prix ; ils oscillent entre 5 et 30 millions d’euros pour des surfaces allant de 200 à 700 m2 » m’ assurent les professionnels. A cela s’ajoute un calendrier fiscal favorable : comme les cessions des résidences secondaires ont droit au regard de l’impôt sur le revenu, à un abattement exceptionnel de 25% sur les plus-values immobilières jusqu’au 31 août 2014, les acheteurs sont attentifs à de belles opportunités. Je devrais donc ajouter Courchevel à la liste des destinations phares des Russes.


IMMOBILIER : QUELLES PERSPECTIVES POUR 2014 ?

Depuis 2008, les prix des logements anciens ne décrochent pas vraiment au niveau national. Cela tend à prouver que le scénario lent de l’économiste Jacques Friggit se vérifie. Et une hausse brutale des taux d’intérêt pourrait nous faire basculer dans son scénario rapide.

La fin de l’année approche. Et pour l’immobilier résidentiel ancien, le millésime 2013 aura été moins mauvais que prévu. Cumulé sur 12 mois, le nombre de ventes de logements anciens (maisons et appartements vendus à l’unité) se chiffrait à 689.000 à fin octobre 2013. Il s’inscrit en sensible retrait, en comparaison du score voisin de 800.000 ventes dans l’ancien enregistré de 2000 à 2011. Je vous rappelle qu’après la crise des subprimes de l’automne 2008, le volume des ventes a carrément décroché de 2008 et 2009.

Décortiquant tous les chiffres, l’économiste Jacques Friggit constate qu’à fin octobre 2013, «  le montant annuel des transactions de logements anciens est inférieur de 8% à la tendance longue qu’il avait suivie sur la période 1967-2000. Sous l’effet conjugué d’un niveau de prix très supérieur et d’un nombre de transactions inférieur à leurs tendances longues respectives, le montant total des transactions reste finalement proche sa tendance longue ».

 

Bien que les taux d’intérêt demeurent historiquement faibles, le pouvoir d’achat immobilier n’a pas vraiment fait un bond en avant. « Pour acheter le même logement « toutes choses égales par ailleurs », un primo-accédant doit s’endetter sur 26 ans, contre 15 ans en 1965 ou 2000 » calcule Jacques Friggit. Sans le coup de pouce financier des parents, la primo-accession reste difficile dans l’ancien privé du PTZ (prêt à taux zéro).

Vous faites une opération d’achat revente ?

Si l’on est secondo-accédant c’est-à-dire que l’on effectue une opération d’achat revente, la situation n’est pas très brillante non plus. Les acquéreurs n’osent pas s’engager tant qu’ils n’ont pas cédé leur actuelle résidence principale. Et tant que leur acquéreur n’a pas obtenu son crédit pour financer son achat ! D’où des délais de vente plus longs que ceux annoncés par les agences.

Dans le secteur du haut de gamme, je suis tombée sous le charme d’ un bel appartement à Paris dans le XVI°, proposé à 1.290.000 euros. Mais trop cher par rapport à mon budget. Après être resté à la vente pendant plus de 6 mois, il a finalement trouvé un acquéreur à 1.150.000 euros.  Un autre, proche du XVI° s’affichant à 910.000 euros. Et lorsque le vendeur est prêt à le baisser à 830.000 euros, il ne trouve pas encore preneur. Qui manque de réalisme : le vendeur, l’agent immobilier ? sans doute les deux !

Pas de doute, mieux vaut déjà vendre. Quitte à passer par l’étape de la location avant de trouver le bien idéal à acheter. Ces hésitations sur le marché de la primo et de la secondo accessions perdureront l’an prochain.

Deux scénarios de baisse des prix

Depuis de nombreuses années, l’économiste table sur une correction du marché de l’immobilier résidentiel en France, qui ferait revenir le ratio prix/revenu vers son « tunnel historique », sur la base de deux schémas :

– un scénario rapide pouvant entraîner par exemple, par une baisse des prix de l’ordre de 35% en 5 à 8 ans,

– un scénario lent pouvant se caractériser par une stagnation des prix sur 15 à 20 ans. Depuis 2008, le scénario lent se vérifie au niveau national. Et une hausse brutale des taux d’intérêt pourrait nous faire basculer dans le scénario rapide.

Weekend Reads Et les actions ?

En se basant sur les travaux de l’américain Jeremy Siegel, professeur à la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie (vidéo), Jacques Friggit constate qu’ à fin novembre 2013, le prix des actions a presque rejoint à sa tendance longue bicentenaire aux Etats-Unis. En revanche, à la Bourse de Paris, il lui reste inférieur d’environ 25% par rapport à sa tendance longue. Les actions tricolores seraient-elles encore sous-évaluées ?


CULTURE : QUEL IMPACT SUR LE TOURISME ?

Culture peut rimer avec tourisme d’affaires. A condition  pour une destination de proposer des infrastructures adéquates : hôtels, lieux, centres de congrès. Expérience à Marseille.

FMH-Incentive Le Panier

Incentive dans le quartier du Panier à Marseille (Crédit : Cédric Helsly)

Souvent décriée par les médias français, Marseille profite dès maintenant des retombées liées aux manifestations qu’elle accueille comme capitale européenne de la culture 2013. En venant de passer quelques jours dans la cité phocéenne, j’ai bien sûr visité le Mucem et le superbe Fort St Jean. J’ai croisé de nombreux visiteurs. Et pas seulement d’origine européenne. A ces touristes loisirs, s’ajoutent les visiteurs en déplacement pour des séjours professionnels, comme des congrès.

Qu’il soit de loisir ou d’affaires, le « tourisme » constitue un marché qui se « travaille » en termes de marketing, d’autant plus que la concurrence dans ce domaine est mondiale.  Pour valoriser la destination France auprès des acteurs internationaux de l’industrie des événements professionnels, Atout France a convié début octobre, à Marseille 140 décideurs étrangers. Cette manifestation, qui s’est déroulée essentiellement dans le superbe palais du Pharo surplombant la mer a été ponctuée de work-shop et d’un forum intitulé « La culture : un atout pour le secteur des rencontres et événements professionnels ? ».

Ouverture à l’autre

« Se situant à la frontière entre l’économie et la culture, les préoccupations d’argent et les valeurs spirituelles, le tourisme doit s’imprégner des valeurs se trouvant au coeur de la culture : la curiosité, le respect, la rencontre » signale Jérôme Clément, ancien Président de la chaîne de télévision ARTE.

Depuis 4 ans, Marseille prépare ce grand rendez-vous. « Une Capitale Européenne de la Culture implique de réaliser des infrastructures avec une logique de durabilité des équipements et participation des citoyens» remarque Jean-François Chougnet, Directeur général de Marseille-Provence 2013.

FMH-Soiree Mucem

Soirée privée au Fort St Jean, relié au MUCEM par une passerelle (Crédit : Cédric Helsly)

Comme dans un monde instantané et planétaire, il n’est pas toujours facile de se démarquer des autres destinations, il faut créer des événements. Comme par exemple, dans le cinéma, le festival de Cannes, qui largement contribué à la réputation de cette ville hors de frontières. Et devrait lui permettre d’attirer de nouveaux marchés émergents tels que la Chine par exemple.

 En conclusion de Christian Mantei, Directeur général d’Atout France me confie : « Plus de la moitié de la demande internationale pour la destination France est portée par son attractivité culturelle. L’offre culturelle pour les visiteurs internationaux n’est pas seulement constituée par notre patrimoine architectural de notre pays. C’est aussi la créativité des industries culturelles, la vitalité du spectacle vivant, les festivals largement repartis sur le territoire, les évènements».

Recevant déjà un million de visiteurs par an, Marseille accueillera sans doute encore davantage de touristes à l’avenir. Lorsque vous serez dans la cité phocéenne, ne ratez pas le marché aux poissons animant chaque matin, le Vieux Port (vidéo).

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IMPOTS : CES FRANCAIS QUI VIVENT EN BELGIQUE

Terre d’exilés fiscaux discrets, la Belgique attire aussi des transfrontaliers…moins médiatiques. Avis aux candidats à l’exil fiscal de l’autre coté des Ardennes : les prix de l’immobilier résidentiel  seraient surévalués de 49% selon l’OCDE. Vidéo.

Musée Hergé à Bruxelles

Si les patrons belges ont tendance à lorgner vers Monaco pour trouver des cieux plus cléments, les Français continuent d’apprécier les charmes fiscaux de la Belgique. En témoigne notamment l’installation récente de Gérard Depardieu, l’un des acteurs les mieux payés du cinéma français.

Sa garden party géante s’est déroulée dans le village de Néchin situé près de la frontière française et faisant partie de la commune d’Estaimpus. Avec 27% de Français, elle a l’habitude de recevoir de riches personnalités, plutôt du monde de l’entreprise, notamment des membres de la famille Mulliez (actionnaires du groupe Auchan) et des notables de Lille.

La plus française des villes belges

Fervent défenseur de l’harmonisation fiscale, le bourgmestre d’ Estaimpuis, qui vient de rendre hommage à Gérard Depardieu décrit sa commune comme « la plus française des villes belges« .

Parmi les quelque 200.000 Français expatriés en Belgique, seulement  quelques milliers seraient des exilés fiscaux appréciant ce « paradis des rentiers ». D’ailleurs la plupart sont installés dans des quartiers cossus de Bruxelles.  Par exemple des membres de familles à l’origine de grands groupes de la distribution, comme Carrefour ou Darty. Avec moins d’un millier d’euros, il est possible de s’offrir une belle propriété à Ixelles.

A côté de ces ressortissants français fortunés en Belgique, il faut prendre en compte les transfrontaliers. Un exemple parmi d’autres : quelque 300 fonctionnaires de l’hôpital de Roubaix habitent Estaimpuis, situé à une vingtaine de minutes de leur lieu de travail. A ce sujet, je vous signale le résultat de mon enquête publiée il y a quelques mois dans le journal l’Expansion.

« Dans des communes belges comme par exemple Estaimpuis, Courtai, Tournai, implantées dans la zone frontalière, c’est-à-dire à 20 km de la France, de nombreux résidents exercent leur activité professionnelle à Lille et aux alentours. Même s’ils ne disposent pas d’un patrimoine confortable, ils souhaitent avant tout profiter des prix attractifs de l’immobilier belge plus diffus. Pas de loi Carrez chez nos voisins. Pour les maisons, les agents immobiliers raisonnent plutôt en « deux ou quatre façades ». Décodez : mitoyenne ou non. Pour une maison d’environ 100 m2 plantée au milieu de son terrain, comptez  seulement 180.000 euros. Soit une économie d’au moins 15% par rapport à un bien équivalent de l’autre coté de la frontière.
Sur le plan fiscal, les revenus du travail sont imposés dans le pays où l’activité est exercée : en France. En revanche, les revenus mobiliers et immobiliers sont taxés dans le pays de résidence : la Belgique. Ce qui permet d’éviter les prélèvements sociaux tricolores de 15,5%. Et bien sûr, les biens immobiliers situés en Belgique – résidence principale ou non – n’entrent pas dans l’assiette de l’ISF version française. Un impôt sur le capital que le royaume de Belgique ne pratique pas
 ».

Principales villes de Belgique

Immobilier belge : des prix surévalués?

Sur le plan de l’immobilier, la Belgique affichait jusqu’à maintenant des prix sages. Seul bémol : de récentes études signées par l’OCDE et l’agence Standard & Poors estiment que les prix des logements y sont surévalués de près de 50%, si l’on compare l’évolution des prix de celle des revenus. Résultat : nos voisins belges commencent à s’interroger sur le danger d’un krack. Ce sujet que nous tient à cœur en France aurait-il franchi la frontière des Ardennes ? (vidéo de RTBF).

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