RESIDENCES DE TOURISME : CA BOUGE ?
Publié : Mai 1, 2013 Classé dans : Immobilier, Impôts, Placements | Tags: DGCCRF, Lagrange, Résitel, SNRT, Soderev 10 CommentairesDu coté des exploitants de résidences de tourisme comme de celui des investisseurs dans ce produit de défiscalisation, l’organisation se peaufine.

En cette fête du muguet, je me penche de nouveau sur l’immobilier géré. « Nées il y a 30 ans, les résidences de tourisme ont eu le souci d’asseoir leur statut et de conquérir les territoires » me rappelle Pascale Jaillet, déléguée générale au SNRT (syndicat national des résidences de tourisme). Regroupant les exploitants de ces structures d’hébergement, il compte à ce jour 87 adhérents exploitant 1.102 résidences de tourisme totalisant 470.800 lits.
Parmi les adhérents, figure toujours le groupe Lagrange. En revanche, des exploitants comme LVR et Quiétude en ont été exclus.
L’une de ses préoccupations actuelles consiste à mieux communiquer. Pour ce faire, ce syndicat donne un coup de neuf à sa lettre d’information et à son site internet : www.snrt.fr.
« Seul hic, les déboires des investisseurs privés dans les résidences de tourisme ne semble pas encore figurer dans ses priorités » me confie un observateur.
Bienvenue à la FNAPRT
Justement pour tenter de faire contrepoids, la FNAPRT (Fédération nationale des associations de propriétaires de résidences de tourisme) a vu le jour en mars 2013. Moins de deux mois après son lancement, elle compte une douzaine d’associations de défense des propriétaires. Parmi ses adhérents figurent :
Village de Cancale, Cap Green Fréhel, Village des Lapons Les Saisies,
Cimes Blanches La Rosiere – Montvalezan, Village de la Mer Talmont-St-Hilaire, Village de Vignec, Cristal Argentières, Bastide de Lascaud,
Port Marine Ste-Maxime, Le Belvédère Luchon, Les Hauts de Chavant
Les Houches, Les hauts de la Houle à Cancale.
« Une quinzaine d’associations sont en cours de constitution et sur le point d’adhérer » me signale Georges Guérin, à la tête de la FNAPRT.
Généralement, les difficultés avec le gestionnaire portent sur des retards, voire des impayés de loyers au cours du premier bail commercial, ou sur le renouvellement dudit bail à des conditions révisées sérieusement à la baisse.
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Les ramasseuses d’huitres de Cancale (J S Sargent)
Depuis au moins cinq ans, les accidents se multiplient dans le monde feutré de la gestion des résidences de tourisme, avec notamment le groupe Guinot, LVR et Quiétude. Derniers en date, ceux de Résitel et de Soderev du groupe Lagrange.
Bientôt un rapport de la DGCCRF
La DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) devrait rendre un rapport sur les résidences de tourisme. Nul doute que le SNRT et la FNAPRT seront consultés pour l’occasion.
En attendant, je vous donne rendez-vous à l’Ascension. Dans l’intervalle, n’hésitez pas à témoigner sur mon blog.
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RESIDENCES DE TOURISME : QUID DE L’AUTO-GESTION ?
Publié : mars 28, 2013 Classé dans : Arnaques, Crédit, Immobilier, Impôts | Tags: auto-gestion, Guinot, Quiétude, résidence de tourisme, Résitel 2 CommentairesSe constituer en société et de reprendre l’exploitation sa résidence : une voie de sortie pour les programmes en difficulté ? Résid &Co issue de la déconfiture Guinot, puis de celle de Quiétude, témoigne.

Depuis quatre mois, ce blog donne un coup de projecteur sur les résidences de tourisme en difficulté. Certains investisseurs sont tellement désemparés qu’ils ne font plus confiance aux sociétés d’exploitation pour gérer leur bien.
« Dans la résidence de Font Romeu, la société Résitel du groupe Lagrange a résilié les baux commerciaux des propriétaires . Ces investisseurs envisagent sérieusement une solution axée sur l’auto-gestion » me confie un proche du dossier.
Au niveau fiscal, pour éviter toute remise en cause des avantages, au moins 50% des lots d’une résidence de tourisme doivent faire l’objet d’une auto-gestion ou auto-exploitation. En adoptant ce schéma, les investisseurs ne sont plus liés par un bail commercial. Toutefois, ils traitent avec un professionnel dans le cadre d’un mandat de gestion ou d’un mandat de prestations de services.

Quel type de mandat ?
Dans le mandat de gestion, la société s’engage à assurer pour le compte du mandant (investisseur) de la résidence. Responsable du respect des règles de fonctionnement en matière de sécurité, d’emploi du personne, de gestion hôtelière en général, elle se rémunère chaque année selon un pourcentage du chiffre d’affaires HT, majoré éventuellement d’un pourcentage du résultat brut d’exploitation et d’un montant fixe annuel par chambre ou appartement. Le mandataire verse directement les loyers nets de charges au mandant.
Dans le mandat de prestations de services, une société de type constituée par les investisseurs s’ interfère entre le mandataire et le mandant (investisseur). C’est le schéma adopté par Nadine Huet dirigeant Resid &Co. « Nous ne proposons pas de mandat de gestion, c’est notre différence, mais un contrat de prestations de services. Nous n’encaissons pas les revenus des locations sur nos comptes mais directement sur les comptes des SAS ou SARL constituées par les propriétaires » m’explique-t-elle. Les résidences de tourisme en difficultés, elle connaît. La preuve, voici son parcours patrimonial et professionnel.
Quand l’histoire se répète
« Fin 2001, mon mari et moi avons investi dans une résidence étudiante à Agen en statut de loueur meublé professionnel. Le programme, la commercialisation et l’exploitation étaient assurés par les sociétés du Groupe Guinot, en particulier Sun Valley.
En 2007, l’exploitant à cessé de payer les loyers. Les investisseurs des 17 résidences se sont en majorité rassemblés dans une association l’ADI LMP. Nous avons avec l’aide de nos différents avocats poussé le Groupe Guinot en procédure de redressement judiciaire. Cette procédure a vu son issue fin juillet 2008 au Tribunal de Grasse où 15 des 17 résidences ont été reprises par le groupe Quiétude. Les deux autres, dont celle d’Agen où nous étions investisseurs sont partis en auto-exploitation.
Lorsque Quiétude a proposé de reprendre notre résidence avec des baux revus à la baisse de l’ordre de 40% à 50%, je m’y suis opposée et j’ai convaincu les 16 autres propriétaires de se constituer en société et de reprendre l’exploitation de notre résidence. En effet après avoir établi un business plan détaillé, il est clairement apparu que notre résidence pouvait servir les loyers initialement prévus, si elle était bien gérée, à savoir optimiser le taux de remplissage, diversifier la clientèle, bien gérer notre personnel et nos charges.
Notre avocate nous a accompagnés dans cette reprise en obtenant la résiliation de nos baux et par là, même notre liberté. Nous avons créé la société Columba le 1er aout 2008 et gérons notre résidence ainsi depuis cette date. Nous avons recruté notre personnel, optimiser notre taux d’occupation, diminuer nos charges.
« Alors que nous partons en mode auto-exploité, les 15 autres résidences sont parallèlement reprises par Quiétude et connaissent quelques 6 à 8 mois après, les loyers impayés et une nouvelle mise en redressement judiciaire de l’exploitant. Les investisseurs viennent alors vers nous pour nous demander comment nous avons procédé, tant pour la reprise que pour l’exploitation au jour le jour. C’est dans ce contexte que nous avons créé Résid&Co, à la mi 2010 ».
Lancée par trois investisseurs, issus de la faillite Guinot, les deux gérants de la résidence étudiante de Chelles et Nadine Huet gérante de la résidence d’Agen, Résid & Co met à disposition le personnel, et commercialise des séjours pour ses 500 lots, faisant l’objet d’un mandat de prestations de services.
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MONTGENEVRE, RESITEL : RAPPEL DE LA SEMAINE 12
Publié : mars 23, 2013 Classé dans : Immobilier, Impôts, Vidéo, voyages | Tags: Italie, Lagrange, Montegenèvre, pro, Résitel, Voie Lactée Commentaires fermés sur MONTGENEVRE, RESITEL : RAPPEL DE LA SEMAINE 12
Ski de printemps à Montgenèvre, station des Alpes du Sud. Et prolongation de six mois de la période d’observation d’une filiale d’exploitation des résidences de tourisme Lagrange : Résitel.
MONTGENEVRE, VERSION FRANCO-ITALIENNE
Située dans les Hautes-Alpes, la station de Montgenèvre reste authentique. En hiver, comme en été les activités sont franco-italiennes.( Vidéo)

RESIDENCES DE TOURISME : SURSIS POUR RESITEL
La mise sous sauvegarde de Résitel est prolongée jusqu’à septembre 2013. Dans l’intervalle, un expert judiciaire doit chiffrer les dommages et intérêts dûs aux investisseurs .
Retrouvez cet article et d’autres, sur mon blog http://www.mdenoune.wordpress.com
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RESIDENCES DE TOURISME LAGRANGE : SURSIS POUR RESITEL
Publié : mars 19, 2013 Classé dans : Banque, Crédit, Immobilier, Impôts, Placements | Tags: expert judiciaire, Lagrange, Mise sous sauvegarde, résidence de tourisme, Résitel 5 Commentaires
Entraînement dans la capitale sportive de Font-Romeu
La mise sous sauvegarde de Résitel est prolongée jusqu’à septembre 2013. Dans l’intervalle, un expert judiciaire doit chiffrer les dommages et intérêts dûs aux investisseurs
Le suspense se poursuit pour les 1.700 investisseurs dans les résidences de tourisme Lagrange dont la gestion est confiée à Résitel. Cette filiale d’exploitation a obtenu une prolongation de six mois de sa période de sauvegarde supposée se terminer fin mars, lors de l’audience du 19 mars du tribunal de commerce de Tarbes.

Expertise judiciaire
En outre, le tribunal de commerce a désigné un expert judiciaire pour évaluer le passif. D’après les investisseurs, ce passif avoisine les 100 millions d’euros, compte tenu des dommages et intérêts. Ce montant tient compte de la baisse des loyers commerciaux supportés par les particuliers. A quoi s’ajoutent pour deux résidences – Font Romeu et Talmont Saint-Hilaire – le sérieux risque de reprise des avantages fiscaux par l’administration.
Afin qu’un immeuble conserve son statut de résidence de tourisme, l’exploitant doit gérer au moins 70% des lots (appartements), d’après le Code du Tourisme. Or cette condition de 70% des lots en exploitation n’est pas respectée pour les deux résidences précitées.
Le piège des baux commerciaux
« En tant qu’investisseurs, nous n’avions pas compris le piège des baux commerciaux : à savoir que la baisse de 65% de nos loyers sera durable » me confient des particuliers dépités . Craignant que le fonctionnement du groupe Lagrange s’apparente à une pompe à déficit, ces investisseurs s’interrogent sur leur sort.
En attendant, ils ont déclaré au passif de Résitel, le montant des avantages fiscaux qu’ils devront rembourser si les choses restaient en l’état. Rendez-vous en septembre pour une prochaine audience au tribunal de commerce de Tarbes. Un plan de continuation devrait être présenté.
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