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MEDICHARME : DES QUESTIONS EN ATTENTE

C’est encore l’inconnu pour les investisseurs privés ayant misé sur ce placement pour se constituer un complément de revenus.

Une fois l’annonce le 4 avril dernier de la reprise du gestionnaire Médicharme par un consortium réunissant les groupes Domidep, Jestia, Sedna et Edenis, des questions majeures s’imposent dans ce dossier.

Généralement il faut compter une quinzaine de jours pour la publication au BODAC du jugement du tribunal de commerce de Nanterre. Dans cette attente, voici les principales questions :

  1. La liquidation judiciaire de Médicharme est elle avec arrêt d’activité ou au contraire avec poursuite d’activité ? Si la 1ère hypothèse se confirmait, cela poserait un sérieux problème pour les résidents de ses établissements. Où iraient-ils ? On peut penser que l’ARS a fait pression pour une poursuite d’activité.
  2. En cas de poursuite d’activité, pendant combien de mois est prévue cette phase intermédiaire ?
  3. Que devient l’établissement des Deux Sèvres qui n’a pas été repris? Et surtout quel sort est réservé aux résidents ?
  4. Le régime d’arrêt ou non d’activité s’applique-t-il sur tout le parc d’établissements de Médicharme ? On peut imaginer un régime à plusieurs vitesses.
  5. Quid des loyers impayés ? Le bon réflexe pour les investisseurs : déclarer leurs créances de loyer auprès du mandataire judiciaire. Ils ont 2 mois pour le faire, à compter de la publication du jugement du 4 avril 2024 au Bodac.
  6. Quid de la baisse des loyers ?Elle semble inévitable pour la plupart des résidences. Une baisse de 35% des loyers à acter par un avenant circule déjà. Le recul variera sans doute en fonction de la « santé financière » des résidences.

 Pas de doute, le fait de déclarer ses créances constituera une arme de négociation pour limiter la casse. Mon précédent billet s’intitulait Médicharme : dénouement proche.

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5 commentaires on “MEDICHARME : DES QUESTIONS EN ATTENTE”

  1. Anonyme dit :

    Les résidences de tourisme, d’étudiants, les apparthotels, maintenant les EHPAD. Comment peut-on ainsi de soit disant experts et certains gestionnaires de patrimoine se goinfrer sur le dos de petits investisseurs ?

  2. Anonyme dit :

    La reprise par les nouveaux acquéreurs semble immédiate. Ce sera assez simple puisque il y a un engagement à garder l ‘ ensemble du personnel en poste.

    Les directeurs ne changeront pas. Dommage pour certains qui ne sont pas à leur place : Aucune expérience dans le secteur médico-social, problèmes avec les équipes en place . De simples pions , le groupe avait tous les pouvoirs , soumission totale . Le plus grave étant le manque de transparence qui régnait à tous les niveaux avec une communication totalement verrouillée avec le personnel et les familles.

    L’établissement situé à Aiffres n’a pas été repris : le transfert des résidents se prépare. Il y aura, sûrement, des actions du personnel,qui, je pense, ne donneront rien.

    Cet Ehpad a connu une longue grève en 2023 , les grévistes ont découvert les problèmes dont les suspicions des fameux détournements de subventions ARS. Ont été dénoncés la maltraitance et le manque de transparence . Personne ne voulait d’un Ehpad dont le personnel ose monter au créneau.

    Concernant les loyers versés, la directrice générale de Medicharme remerciait mardi 8 avril , les propriétaires qui avaient accepté cette baisse des loyers. Cela semble donc réglé. Son message est totalement déplacé, notamment sa compassion , elle semble totalement satisfaite , fière de ce que ce groupe a réalisé et évoque sa totale transparence.

    La réalité est tellement différente : 2 enquêtes IGAS, IGF sont en cours, les accusations sont graves. Je crainds que nous n ‘ aurons jamais les résultats pour ne pas donner une mauvaise image dont les nouveaux propriétaires pourraient faire les frais.

    • mdenoune dit :

      Bonjour
      Merci pour vos précieux commentaires. Vers quel autre établissement seraient transférés les résidents d’Aiffres? A quelle distance? Quel devenir pour cet établissement? quid de l’autorisation de l’ARS qui se monnaye surement? Autant de questions sans réponse à ce jour. Merci de votre fidélité.

  3. Anonyme dit :

    Décidément ce type d’investissement en LMNP Ehpad, résidence tourisme ou étudiante, … c’est toujours la même chose, les petits propriétaires les financent moyennant des revenus garantis par contrat, et après quelques temps sous prétexte de difficultés financières, on leur impose une baisse de loyer de 30-35% ce qui tue la rentabilité des investissements. Sans parler des créances qui restent à leur charge, du déjà vécu avec Appart City, pour ne citer que le premier ayant lancé cette mode. Mais il y en a tellement d’autres.

    Ce système est au bout du rouleau et il est temps de comprendre que les dindons de la farce sont toujours les mêmes. Les petits propriétaires se font berner sans vergogne par ce système d’escroc sous prétexte de se constituer un investissement pérenne et “père de famille”.

    Entre les loyers non versés, les baisses de loyers imposées, l’impossibilité de récupérer son bien sans indemnité au preneur et les frais de justice pour essayer de percevoir son dû, il faut vraiment arrêter de ce faire piéger par ses bonimenteurs.

    Bon courage à tous ceux qui sont dans cette situation, ce sera long et malheureusement pour récupérer au final pas grand chose.

    • Anonyme dit :

      Espérons que la déconfiture de ce groupe servira de leçon à tous : les petits investisseurs, mais aussi les familles de résidents.

      Il y avait les promesses, une bienveillance et une empathie de façade.

      L ‘envers du décor était, hélas, moins rutilant…OMERTA à tous les niveaux .


Répondre ici en une dizaine de lignes merci