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IMMOBILIER : LE RETOUR DES INVESTISSEURS

DU JAMAIS VU DANS L’HEXAGONE : PLUS D’UN ACHAT SUR QUATRE EST DEDIE A L’INVESTISSEMENT LOCATIF

BLOG FEAU

Surprise sur le marché de l’immobilier résidentiel ancien : les investisseurs sont de nouveau présents. Tel est le constat que vient d’établir le réseau d’agences Century 21 dans son bilan annuel.

« En 2019, plus d’une transaction sur quatre a été réalisée à titre de placement, ce qui dope le marché immobilier ancien et fait de la pierre, une valeur refuge absolue » remarque Laurent Vimont, à la tête du réseau en France.  En totalisant 27,2% des transactions l’an passé, les investissements locatifs ont progressé de 25,3% sur un an. Lorsque le nombre des ventes immobilières atteint un record en dépassant le seuil du million, ce score est loin d’être négligeable. Quelques 270.400 logements anciens ont donc été acquis l’an dernier par des investisseurs contre seulement 93.000 biens en 2010. A cette époque, le volume des ventes tournait autour de 600.000 logements.

La faiblesse des taux d’intérêt, les aléas boursiers et la crainte du lendemain en matière de retraite créent un réflexe pierre placement. Quitte à oublier les contraintes des rapports locatifs et l’éventuel plafonnement des loyers. Il est vrai que de nombre de bailleurs privilégient des formules plus souples comme la location meublée, voire la location saisonnière de courte durée.

Avec un achat moyen de 134.202 euros, les employés/ouvriers sont à l’origine de plus d’un quart de ces investissements locatifs. Les cadres moyens ont consacré en moyenne 137.6000 euros à un placement pierre en direct. Et chez les cadres supérieurs, l’investissement se chiffre à 188.000 euros. Malgré le très faible rendement,  des investisseurs achètent même dans Paris intra-muros où la barre de 10.000 euros le mètre carré vient d’être franchie.


INVESTISSEMENT LOCATIF : ATTENTION A LA DEFISCALISATION

Défiscaliser, se procurer un complément de retraite, constituer un patrimoine, voici les attentes et les motivations des investisseurs locatifs, selon le Crédit Foncier.

IMMOBILIER : LES ABUS DANS LES AIDES AU LOGEMENT

Dans mon précédent billet, je vous signalais que le Pinel démarrait bien. Cette fois je me penche sur une étude réalisée par le Crédit Foncier auprès de 3 000 clients investisseurs immobiliers.

 

Le tiercé des motivations 

 

En tête figure la fiscalité citée par plus de la moitié (54 %) des investisseurs dans l’immobilier locatif. D’ailleurs les trois quarts (71 %) achètent dans le neuf et seulement un quart dans l’ancien (16 %).

Attention sur les mirages de la défiscalisation : risques de surpayer son bien, de subir une vacance locative remettant en cause l’avantage fiscal. Des investissements dans l’ancien avec le régime discret du déficit foncier me paraissent plus intéressants.

 

En second le souhait de disposer d’un futur complément de retraite constitue la seconde motivation des investisseurs locatifs (44 %). Encore faut-il que le placement remplisse ses promesses en termes de revenus locatifs.

 

En troisième position, figure la volonté de se constituer un patrimoine. C’est le cas pour 41 % des personnes interrogées affirment acquérir un bien à louer pour se constituer un patrimoine.

 

Le danger des investissements éloignés

 

Les investissements se situent surtout en l’Ile-de-France et dans les cinq régions les plus méridionales (Aquitaine, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Languedoc-Roussillon)

« Du fait de leur dynamise économique, ces régions concentrent 78 % des investissements locatifs réalisés par les particuliers au 1er semestre 2015 » me précise-t- au Crédit Foncier.

Le lieu d’investissement diffère selon la nature du bien.

° Dans l’ancien, le bien locatif est implanté dans le secteur géographique où réside l’investisseur. Un bon point pour maitriser le marché locatif.

° Dans le neuf, le bien locatif se situe surtout (67 %) dans une zone géographique éloignée du domicile de l’investisseur. Attention danger en achetant sur un marché que l’on ne connaît pas. Un placement immobilier n’est pas une opération financière et ne doit pas s’effectuer les yeux fermés. Mon conseil : acheter près de chez soi

 

Quel est le profil des investisseurs?

 

CREDIT FONCIER 'investissement locatif

 

Le revenu annuel médian des acquéreurs reste stable depuis plusieurs années. Mais des disparités de pouvoir d’achat apparaissent selon les régions : il atteint 67 500 euros à l’échelle nationale et grimpe en Rhône-Alpes (73 600 euros), pour culminer (74 390 euros) en Ile-de-France (74 390 euros).

 

L’âge moyen des investisseurs ressort à 45 ans ; les plus de 40 ans représentent l’essentiel des investisseurs locatifs particuliers (72 % du total). Les trois quarts (74 %) des investisseurs vivent en couple. Ma question : ces investisseurs sont-ils déjà propriétaires de leur résidence principale ? Je pense qu’ils en sont locataires.

 

Les petites surfaces privilégiées

 

Neuf transactions sur dix portent sur des appartements, les maisons individuelles ne représentant que 10 % des opérations d’investissement locatif.

Rien de nouveau, les investisseurs se tournent surtout vers les petites surfaces (2 pièces ou studios pour plus de la moitié des investisseurs) : en moyenne de 41 m2 pour un montant d’acquisition de 160 000 euros avec de fortes disparités régionales. Plus précisément, il s’élève à 195 000 euros en Ile-de-France et de 171 000 euros en Provence-Alpes-Côte d’Azur.


IMMOBILIER : LES ABUS DANS LES AIDES AU LOGEMENT

CHAMPIONNE DE L’ ASSISTANAT, LA FRANCE EST GENEREUSE EN MATIERE D’ AIDES AU LOGEMENT. DE PLUS ELLE ENCOURAGE L’INVESTISSEMENT LOCATIF LORSQUE LE MARCHE IMMOBILIER SE PORTE BIEN. UN CONTRESENS ?

 

En France, il ne se passe pas un jour sans évoquer le déficit budgétaire. Dans le même temps, notre pays se positionne comme la championne de l’assistanat.

En 2013, nos dépenses sociales tricolores ont totalisé 33% du PIB (Produit intérieur Brut), contre seulement 20% aux USA et 18,2%, selon « Les enquêtes du contribuable » publiées par l’OCDE. D’ailleurs dans son numéro daté du 1er mai 2014, l’hebdomadaire Valeurs Actuelles a titré sur sa couverture : « Ces assistés qui ruinent la France ».

« Avec un coût de 39.50 milliards d’euros pour les finances publiques, la politique du logement est extrêmement coûteuse. Au regard des sommes monumentales investies, l’impact économique n’est franchement pas au rendez-vous aujourd’hui » m’explique Denys Brunel, le président de La Chambre des Propriétaires.

De son coté, le PS Didier Migaud, président de la Cour des comptes, ne s’y est pas trompé. Les rapports consacrés au logement par cette institution débouchent sur des mêmes similaires :  les dispositifs complexes et onéreux se multiplient. Et les aides versées aux citoyens ne sont pas ciblées.

 

Les aides personnelles au logement

 

D’après une étude récente de la CAF (Caisse d’allocations familiales), les aides personnelles au logement représentent plus de 16 milliards d’euros par an en France. Malgré ces énormes dépenses, les conditions d’accès au logement restent difficiles. Et les inégalités territoriales subsistent.

Pointant du doigt la distribution excessive d’argent public, Denis Denys Brunel souligne que la France se place parmi les pays d’Europe dépensant le plus par habitant pour le logement. Et les résultats restent particulièrement médiocres : maintien de la pénurie de logements dans les zones « tendues » (région parisienne, grandes métropoles), amplifié par les effets de la loi ALUR, concoctée par Cécile Duflot. La solution ? mieux moduler les aides et consacrer le surplus ainsi dégagé à la relance de la construction de logements neufs.

Pour ma part, je constate que les dispositifs de défiscalisation ont toujours encouragé l’investissement locatif et étaient plus attractifs lorsque le marché de l’immobilier résidentiel se portait bien. D’une certaine manière ils ont entretenu la spirale haussière des prix ! Qu’en pensez-vous ? Merci d’avance pour vos témoignages. Vous pouvez vous abonner à mon blog (c’est gratuit).

 

Enfin, avant fin mai, je reviens cette fois, avec un billet nettement plus ludique (croisière). A bientôt.