QUID DES GROUPEMENTS FORESTIERS D’ INVESTISSEMENT ?
Publié : novembre 6, 2023 Classé dans : Uncategorized | Tags: GFI, SAFER Commentaires fermés sur QUID DES GROUPEMENTS FORESTIERS D’ INVESTISSEMENT ?D’ici la fin de cette année, les vendeurs de « défiscalisation » mettent les bouchées doubles pour proposer à leurs clients des placements forestiers permettant d’alléger la note à régler au fisc.

Les groupements forestiers d’investissement (GFI) font partie de leur panoplie. Récents, ces véhicules d’épargne surfent sur la vague de la biodiversité. « Donner du sens à votre épargne », « Ayez une contribution positive pour l’environnement », « La forêt représente 80% de la biodiversité terrestre », autant d’arguments que j’ai relevés ici et là.
UN PLACEMENT RISQUE
Inutile de céder aux sirènes de la défiscalisation. Retenez que l’actif du GFI est investi principalement en bois et forêts, terrains nus à boiser, accessoires et dépendances inséparables des bois et forêts. Avant de souscrire ce placement à long terme recommandé pour une dizaine d’années, prenez le temps de lire à la loupe la note d’information visée par l’AMF (Autorité des marchés financiers). Ce document liste toute une série de risques : le capital investi dans le GFI ne bénéficie d’aucune garantie ni protection, étant investi principalement en bois et forêts, le GFI est considéré comme peu “liquide”. A quoi s’ajoute évènement pouvant affecter les actifs du GFI (à titre d’exemple : catastrophes naturelles, réchauffement climatique, inondations, épidémies, conflits militaires, incendies comme en 2022 dans certaines régions). Sans oublier le risque lié au marché de la forêt. La valorisation des actifs détenus par le GFI tient compte de l’offre et à la demande de bois. « Alors que sur 10 ans, le marché a progressé en valeur de 140%, la récente baisse des prix du bois et le ralentissement de la construction pourraient avoir un impact sur le prix des forêts » me confie Benoit Léchenault, directeur d’Agrifrance dans le giron de BNP Paribas.
Autre bémol, constaté cette fois par les SAFER, le niveau élevé des taux d’intérêt pourrait freiner la hausse du prix des forêts.
UNE CASCADE DE FRAIS
Comme dans tout véhicule d’épargne collective, le souscripteur acquitte toute une série de frais : à l’entrée, à la sortie, lors de l’achat de massifs forestiers et chaque année au titre de la gestion. Une mécanique similaire à celle des parts de SCPI (société civile de placement immobilier). Pour bien fixer les idées, retenons le cas du GFI lancé par la Société Forestière du groupe CDC (Caisse des Dépôts). Limitons nous au prix de souscription. Il se décompose en un nominal de la part : 200 €, une prime d’émission : 50 € et un prix de souscription : 250 €. Incluse dans le prix de souscription, la commission de souscription s’élève à 8% .
DES AVANTAGES FISCAUX
Le dispositif IR-PME donne droit à une réduction d’impôt de 25% sur le montant de l’investissement en parts de (GFI), avec un plafond de 50 000 euros pour un célibataire et de 100 000 euros pour un couple. La durée de détention minimale est dans ce cas réduite à cinq ans.
Exonération sous certaines conditions de l’IFI (impôt sur la fortune immobilière).
Exonération de droits de succession. A condition de les avoir détenues depuis plus de deux ans, les parts sont exonérées de droits de succession et de donation à hauteur de 75% sous réserve. Encore faut-il que les forets du GFI soient inscrites dans le cadre d’un engagement de gestion durable.
Ne consacrez que 5 à 8% de votre patrimoine à ce placement de diversification, qui peut être aussi un outil de transmission pour les seniors.
GROS PLAN SUR LE PLACEMENT VITICOLE
Publié : Mai 30, 2023 Classé dans : Impôts, Placements, Vins | Tags: SAFER Commentaires fermés sur GROS PLAN SUR LE PLACEMENT VITICOLEAcheter une vigne en direct ou via un groupement permet de miser sur le foncier tout en bénéficiant d’un régime fiscal sympathique. Explications.

Dans une conjoncture géopolitique troublée et un environnement économique mitigé, le marché des terres viticoles tient bon. D’après les dernières statistiques des Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (SAFER), les surfaces échangées en 2022 ont atteint 18.400 hectares (+ 5,4%), soit un score inédit. Toujours en 2022, les 9.490 transactions, (+ 1,1%) ont représenté un marché de 1 milliard d’euros (-7,9%). En 2022 le prix moyen de l’hectare de vigne AOP (appellation d’origine contrôlée) hors Champagne s’élève à 151.200 euros (+ 2,3%). Certaines transactions prestigieuses s’envolent encore en Cote d’Or, dans le Cher et dans le Vaucluse.
Quant aux vignes hors AOP, produisant des vins de consommation courante, le prix à l’hectare ressort à 15.300 euros (+ 1,9%). Le Languedoc Roussillon et la Haute-Corse enregistrent une hausse de prix. En revanche, les prix reculent dans le Var.
A noter, que pour la quatrième année consécutive, le prix des vignes d’entrée des appellations d’entrée de gamme bordelaises recule.
Le boum des groupements fonciers viticoles
Toujours selon les Safer, trois fois plus de surfaces ont été acquises en dix ans par les GFV (groupements fonciers viticoles). Depuis 2012, leurs achats ont presque doublé en nombre. Les GFV via des personnes physiques permettent de rassembler les fonds nécessaires pour l’achat d’un vignoble, qui est ensuite mis à bail à l’exploitant.
Nettement plus abordable que l’achat d’une parcelle de vigne, la souscription de parts de GFV démarre généralement à 10.000 euros la part. Ne négligez pas les frais d’entrée et de gestion tournant respectivement autour de 8% et de 3%.
Discrets, ces groupements ne sont pas autorisés à « faire appel public à l’épargne ». Par conséquent, il faut signer un mandat de recherche auprès d’un gestionnaire de patrimoine intégré à une banque ou indépendant, avant de souscrire des parts. Parmi les principaux gestionnaires de GFV figurent notamment, Le Crédit Agricole, la Française, Patrimea, les GFV Saint-Vincent, Bacchus Conseil.
Coté performances financières, il ne faut pas s’attendre à un score formidable. Le revenu annuel tourne autour de 2%. Pour attirer le chaland, les exploitants de GFV proposent un placement plaisir et convertissent le rendement sous forme de bouteilles. Fiscalement ces dividendes en nature sont taxés comme des revenus fonciers, sur la base d’un prix par bouteille communiqué par le groupement foncier viticole. Reste la valorisation des parts qui devrait être au rendez-vous si le souscripteur n’a pas surpayé ses parts.

Une fiscalité adoucie
L’atout des parts de GFV se situe au niveau de la fiscalité. Au bout de deux ans de détention des parts représentatives d’apport en numéraire, les porteur(s) de parts ont droit à une exonération partielle des droits de transmission à titre gratuit (donation, succession) et d’IFI. En cas de transmission, l’abattement s’élève à 75 % à hauteur de 300. 000 euros. Au-delà de ce montant, l’abattement se chiffre à 50 % sans limite. Mais au regard de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), l’abattement est plafonné à 101.897 euros.
Un placement à conserver sur le long terme, d’autant qu’il manque de liquidité. Pour en savoir plus sur les vins prestigieux.
VOUS AVEZ DIT PLACEMENTS FONCIERS ?
Publié : août 25, 2019 Classé dans : Placements | Tags: GFI, SAFER 1 commentaireAVEC LEUR EPARGNE, LES PARTICULIERS PEUVENT SOUTENIR LES ACTIFS FONCIERS. EXPLICATIONS.

Dans ce blog, j’évoque rarement les placements fonciers. Pourtant se poser la question des enjeux du foncier, c’est s’interroger sur la société de demain. Suite aux deux canicules supportées cet été en France, nous commençons à en prendre conscience. Certains chercheurs se demandent s’il ne faudra pas tôt ou tard s’orienter vers l’agriculture tropicale !
En attendant la demande de foncier en France a tendance à être supérieure à l’offre d’après les SAFER (Sociétés d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural). En particulier dans la région Grand Est regroupant depuis 2017 la Champagne-Ardenne, la Lorraine et l’Alsace. « En 2018, nous avons examiné en comité technique 3.700 projets agricoles ou viticoles. Seulement 1.070 candidatures ont été retenues, ce qui représente une superficie totale de 5.300 hectares attribués. Or pour satisfaire l’ensemble des candidats, il aurait fallu près de 31.000 hectares supplémentaires de terres agricoles ou viticoles » me confie Marc Moser, Président de la Safer Grand Est.
Dans ce contexte, une « Matinale du Foncier » se déroulera mercredi 4 septembre à la Foire de Châlons (51). A cette occasion, la Safer Grand Est présentera le prix des terres et, plus largement, le marché agricole et viticole dans les départements des Ardennes, de l’Aube et de la Marne. Ensuite une table ronde évoquera la stratégie foncière à adopter afin de répondre aux défis de nos territoires.
ATTIRER L’EPARGNE PRIVEE
Tablant sur une nouvelle loi foncière en 2020, Emmanuel Hyest, Président de la Fédération Nationale des Safer, explique : « L’enjeu est maintenant d’inventer un nouveau modèle de régulation, d’imaginer de nouveaux outils. Et ce, sans alourdir le poids du contrôle et de l’administratif sur les exploitations agricoles et les porteurs de projet ».
Une des priorités consiste à faire financer des biens fonciers (terres agricoles, vignes, forêts) par l’épargne des particuliers. Un premier pas vient d’être franchi avec un nouveau véhicule d’épargne collective : les GFI (groupements forestiers d’investissement). A la différence des traditionnels GFF (groupements fonciers forestiers), ils n’ont plus besoin d’être vendus sous le manteau. Comprenez sans publicité. A quand des GAI (groupements agricoles d’investissement) pour soutenir l’agriculture française ?

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