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RESIDENCES DE TOURISME : PLUS DE LIBERTE POUR LES COPROPRIETAIRES

Désormais les locaux à usage collectif doivent faire partie des parties communes des nouvelles résidences de tourisme. Quid des anciennes déjà en exploitation et confrontées à des difficultés?

La piscine, une partie commune par excellence

 

 

En matière de résidences de tourisme, la loi ALUR de Cécile Duflot comporte une disposition favorable aux investisseurs. Son article 58, titre V, prévoit que dans les résidences de tourisme construites à partir du 1er juillet 2014, les locaux à usage collectifs composés d’équipements et de services communs devront être la propriété indivise du syndicat des copropriétaires.

« Cette mesure vise à éviter des blocages éventuels en cas de cessation d’activité ou changement d’exploitation » m’explique-t-on au SNRT (Syndicat national des résidences de tourisme). Effectivement, avec cette nouvelle disposition, ce sera plus facile de changer de gestionnaire.

 

Des situations encore problématiques

 

Toutefois, j’ai deux grandes interrogations :

  1. quid des parties communes des résidences de tourisme déjà livrées avant le 1er juillet 2014 ? généralement elles sont détenues par une société contrôlée par le gestionnaire.

Lors de difficultés avec ce dernier, les copropriétaires ont dû mal à obtenir la disposition de ces parties communes, comme la réception, pour retrouver leur liberté. Par exemple, les investisseurs de chez Lagrange-Résitel sont bien placés pour le savoir.

Si vous avez changé d’exploitant, je vous invite à témoigner ici sur votre parcours du combattant pour récupérer ces locaux indispensables à l’exploitation de la résidence.

En se basant sur les adhérents du SNRT, il existe 2206 résidences de tourisme (662 à la montagne, 812 à la mer, 231 à la campagne, et 501 en ville).

2. Quid de l’immobilier géré ne relevant du secteur des résidences de tourisme ? je pense en particulier aux résidences destinées aux seniors. Et aux établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) où les renouvellements de baux se font dans la douleur. Là encore, les parties communes, comme par exemple la salle de restaurant, la cuisine, les salons, sont généralement détenues par une société contrôlée par le gestionnaire. A ce niveau, vos témoignages sont bienvenus.  Merci de votre fidélité


MAISONS DE RETRAITE : BIENTOT DES MAUVAISES SURPRISES ?

Remous en perspective chez les investisseurs ayant misé sur le « marché de la dépendance »? Un poids lourd du secteur envisagerait de baisser les loyers lors du renouvellement des baux .

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A la mi novembre, j’apprenais que Korian et Médica allaient créer le leader des maisons de retraite. Et par conséquent dépasseraient le numéro un Orpéa.

Groupe actif dans le domaine de la santé du quatrième âge, Orpéa est une société cotée en Bourse tablant sur une croissance rentable en 2014.

Bientôt une baisse de loyers ?

Malgré ces perspectives favorables, un conseil en gestion de patrimoine m’alerte : « actuellement Orpéa prend la température auprès de certains bailleurs en leur envoyant un courrier ou en les recevant au siège de la société afin de les « préparer » et de les conditionner au prochain renouvellement et à une baisse des loyers ».

Ce professionnel poursuit : la méthode est toujours la même. « ….Nous sommes une société sérieuse….nous avons toujours payé les loyers en temps et en heure…..mais compte-tenu de la conjoncture, de certaines maisons moins remplies, et d’un risque hypothétique à venir sur le remplissage…..nous ne pourrons continuer à verser un loyer de ce niveau… » précise l’exploitant.

Dans la majorité des cas, Orpéa proposerait de revenir au loyer de base (11 ans et 9 mois en arrière),soit une baisse d’environ 30%. Ses arguments ? «  L’acquisition des murs constitue un pur produit financier.  A ce titre, il n’y a aucune garantie sur le gain futur et ce, malgré le bail commercial idoine ».

Aussi ce conseil en gestion de patrimoine s’interroge : «  Orpéa, monteur d’opération, promoteur et exploitant aurait-il vendu l’immobilier 30% trop cher ? »

Mon avis : sur le marché de la dépendance, encore plus que sur celui du tourisme, les particuliers n’ont aucun repère pour vérifier la réalité des prix d’achat proposés pour une chambre dans un EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) est dans le marché. Et d’une manière générale dans l’immobilier géré, les investisseurs sont ligotés à leur exploitant.