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IMMOBILIER : ACHETER OU LOUER ?

DANS QUELLES VILLES L’ACHAT IMMOBILIER EST-IL LE PLUS VITE RENTABILISE? LA REPONSE DE CAFPI QUI TIENT COMPTE DE LA HAUSSE DES TAUX DE CREDIT IMMOBILIER.

Dans un contexte inflationniste, est-il plus intéressant d’acheter ou de louer ? Le courtier en crédit Cafpi vient d’étudier les charges relatives à l’achat (en excluant la valeur vénale du bien) et à la location dans les 12 plus grandes villes de France.

LE TIERCE DES VILLES OU L ACHAT EST INTERESSANT

Parmi les villes passées au crible, à Reims l’achat devient le plus vite rentable par rapport à la location, avec 4 ans et 2 mois, suivie de Montpellier, avec 4 ans et 3 mois et de Lille, avec 4 ans et 6 mois. « Dans la majorité des cas, le prix de l’immobilier à l’achat  influe sur la durée avant de devenir rentable. A Lille et Montpellier, la conjonction de prix relativement bas et de loyers élevés permet de tabler sur une rentabilité rapide de l’achat. A Reims, si les loyers sont relativement bas, le prix l’est également », m’explique Caroline Arnould, directrice du développement de Cafpi.

Dans les conditions actuelles de crédit immobilier, l’achat est plus rentable que la location à Lille, Montpellier et Reims, en moins de 5 ans.

LES CAS DE PARIS ET LYON

Sans grande surprise, Paris (10 764 €/m²) et Lyon (5 102 €/m²) affichent des prix d’achat élevés. Résultat, il faut attendre plus longtemps pour que l’achat devienne plus rentable que la location. Et ce, avec respectivement 7 ans et 11 mois et 7 ans et 9 mois.

A Bordeaux, il faut patienter 8 ans pour que l’acquisition batte la location. Et ce, en raison du prix d’achat élevé (4 906 €/m²) et du poids de la taxe foncière (1 593 € en moyenne en 2022, soit près de 133€ par mois).

PATIENTER PLUS LONGTEMPS

Sous l’effet conjugué de la hausse généralisée des prix à l’achat et de celle des taux de crédit immobilier – ils sont passés, sur 25 ans, de 1,08% en novembre 2021 à 2,3% en novembre 2022-, la durée pour que l’achat devienne la solution gagnante, a presque doublé en un an. « Par exemple, à Strasbourg, ce délai atteint 6 ans et 1 mois en 2022, contre seulement 3 ans et 6 mois, en 2021 », poursuit Caroline Arnould. 

Certes le marché est en voie d’atterrissage, voire de retournement dans certaines localisations. Une tendance à ne pas négliger, surtout si l’on doit déménager pour des raisons professionnelles. Je le répète, sans tenir de compte de la valeur vénale du bien, le tableau ci-dessous vous donne plus de précisions sur cette étude portant sur 12 villes de l’hexagone. Même s’il faut patienter plus longtemps pour rentabiliser son achat, attention au piège locatif. Acquérir sa résidence principale revient à constituer la première pierre de son patrimoine. Surtout à une période, où les acheteurs retrouvent la main. N’hésitez pas à négocier.

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APPARTEMENTS FAMILIAUX : LE PARADOXE DE LA LOCATION

QUAND DES CADRES SUPERIEURS NE PEUVENT PAS LOUER DES APPARTEMENTS DE STANDING. COMPLEMENT D’ENQUETE EN REGION PARISIENNE

 

 

 

Dur, dur, même si on en a largement les moyens de louer un appartement familial en région parisienne. Un proche d’à peine soixante ans vient de vendre sa résidence principale suite au départ de ses enfants. Une étape courante à ce stade de la vie.

Vivant en solo, il s’est fixé comme plafond un loyer mensuel de 2.500 euros charges comprises pour une centaine de mètres carrés. En théorie, ses revenus mensuels doivent se chiffrer à au moins 7.500 euros par mois.

Le hic : malgré un patrimoine confortable, ses revenus ne représentent pas 3 fois le loyer. « C’est totalement paradoxalement. Même avec des candidats locataires payant l’ISF, certains propriétaires bailleurs sont hyper méfiants » me confie un observateur.

Première mésaventure : une maison proposée à la location. Malgré les garanties nécessaires, le propriétaire muté à l’étranger pour une période de trois ans l’a refusé comme locataire. Durant l’expatriation de son propriétaire, cette personne aurait pu réaliser son opération d’achat revente en douceur.

DES LOYERS HORS MARCHE

Seconde déception, cette fois pour un appartement . S’étonnant qu’il soit proposé à 27 euros par mois dans un secteur géographique, où le mètre carré s’affiche aux environs de 20 euros par mois, un bailleur l’a brutalisé au téléphone en raccrochant : « Avec vos questions, je n’ai pas envie de vous louer mon bien ».

 

Las de ses recherches, ce solo termine un mail à l’agent immobilier par cette formule : « en espérant qu’un assujetti à l’ISF, puisse devenir locataire ». Et là, encore il essuie un refus du propriétaire bailleur. Pourtant quasiment 5 années de loyer sont bloquées chez le notaire!

 

S’il avait été sélectionné pour devenir locataire, il lui aurait fallu obtenir une caution bancaire pour garantir le loyer. Et là, les banques exigent un dossier à peu près équivalent à une demande de crédit immobilier ! A croire qu’il est plus facile d’acheter pour se loger que de louer. Décidément cela se vérifier pour les grandes surfaces, comme pour les plus petites.  Même si un problème de « riche », donnez moi votre avis ici.

 


LOCATION : DES PRIX EXORBITANTS POUR LES PETITES SURFACES

Loyers élevés, hyper sélection des bailleurs, les candidats à la location doivent parcourir un chemin semé d’embûches pour signer un bail. Enquête sur le terrain parisien.

 Coup de gueule. Voici une annonce parmi d’autres :

« Location meublée studio 12 m² Boulogne Billancourt 500 euros. Soit près de 42 euros/m2/ par mois« . Pour ce loyer parisien, vous logerez à Boulogne nord dans une studette 12 m² meublée, mais située à l’ entresol. Comprenez entre le rez-de-chaussée et le premier étage. Dans ce mouchoir de poche, le bailleur a pu caser un canapé-lit, une armoire, une douche, et une kitchenette.

Inutile de rêver : pour pouvoir signer le bail, de sérieuses références sont demandées. Propriétaire, je suis à la recherche d’un studio à la location pour un proche. L’agent immobilier m’explique : « Vos revenus annuels nets imposables cumulés doivent être égaux à 3 fois le montant du loyer plus charges. Pour les garants des étudiants non boursiers, les revenus annuels nets imposables cumulés doivent être égaux à au moins à 4 fois le montant du loyer plus charges ».

Je comprends que les bailleurs privés se protègent des impayés. D’autant que les expulsions restent difficiles à mettre en œuvre en France. Mais je m’insurge contre ces loyers parisiens affichés pour les petites surfaces.

Les candidats à la location réalisent un véritable parcours du combattant. Toujours pour un logement d’une pièce, un bailleur me répond : « Je suis désolé mais nous avons déjà reçu plus de 70 demandes et nous avons terminé la présélection des candidats pour la location de notre appartement ».

La pénurie ne touche pas que les petites surfaces. Un couple de cadres, avec un pied dans l’immobilier, qui recherche un appartement parisien de près de 80 m2, vient d’encaisser 4 refus de location !

Merci Me Duflot. Les locataires, que vous avez souhaité protéger, sont finalement pénalisés par votre voie scélérate.

Témoignez sur le marché locatif en province ? Est-il facile de trouver un logement à louer ?