RENOVATION ENERGETIQUE : A QUAND DES TRAVAUX DEDUCTIBLES ?
Publié : janvier 10, 2023 Classé dans : Immobilier, Impôts | Tags: Renovation énergétique 1 commentaireNE PEUVANT PAS SUPPORTER SEULS LE COUT DES TRAVAUX LIES A LA RENOVATION ENERGETIQUES, LES PROPRIETAIRES LANCENT UNE PETITION A DESTINATION D’ ELISABETH BORNE.

Une nouvelle fois, l’UNPI (Union nationale des propriétaires immobiliers) tire la sonnette d’alarme sur la rénovation énergétique et les DPE (diagnostic de performance énergétique). « On ne peut pas faire peser le poids de la rénovation énergétique sur les seuls propriétaires immobiliers, déjà surtaxés par une hausse historique des impôts locaux. L’impact de la rénovation énergétique touchera tout le monde : propriétaires et locataires ! Entre les biens retirés du marché locatif et les loyers à la hausse pour compenser les frais liés à la rénovation, il n’y aura aucun gagnant ! » met en garde Christophe Demerson, le président de l’UNPI (Union nationale des propriétaires immobiliers).
71% des DPE seraient inexacts selon une étude d’Hello Watt, réalisée sur plus de 200 logements. Pourtant sur la base de ces diagnostics non fiables, plus de 2 millions de logements seront retirés du marché locatif dans les deux années à venir. Et plus de 11 millions d’ici à 2034. Pas de doute, ce chiffre vertigineux inquiète propriétaires et locataires.
Pour rappel, le nouveau DPE, mis en place par la loi Climat et Résilience, tient compte désormais du niveau de CO2 dégagé par les biens immobiliers, mais aussi du niveau d’isolation et du système de chauffage. Adieu chaudières au gaz et au fioul.
DURCISSEMENT DE LA REGLEMENTATION
Depuis le 1er janvier 2023, l’interdiction de location vise les logements consommant plus de 450 kWh/m2 d’énergie finale. Si tous les logements G ne deviennent pas interdits à la location, les passoires thermiques ne peuvent plus être louées, soit 90.000 logements, selon Emmanuelle Wargon, ministre chargée du Logement.
UNE LEGISLATION INTENABLE
Pourquoi cette nouvelle législation n’est-elle pas tenable ?
• Les DPE ne sont pas fiables,
• Le délai imposé par la loi est trop court : les entreprises peinent à tenir les délais faute de personnel et faute de matériaux. Le processus de décision au sein des copropriétés est long et compliqué,
• Les coûts des matériaux ont explosé ces derniers mois,
• Le processus d’accompagnement n’est pas clair et les aides gouvernementales ne concernent qu’une infime partie des propriétaires.
Dans un contexte de pénurie de matériaux et de main d’œuvre, ces biens seront retirés du marché locatif. D’autant que les propriétaires n’ont ni le temps ni l’argent pour engager de lourds travaux de mise aux normes. Aussi l’UNPI lance-t-elle une pétition pour mettre le gouvernement face à la réalité et à ses responsabilités. Elle demande que tous les travaux de rénovation énergétiques engagés par les propriétaires immobiliers – occupants comme bailleurs – soient intégralement déductibles fiscalement.
Retrouvez la pétition en ligne destinée à Elisabeth Borne : unpi-agir.org/dpe
Outre le régime fiscal à améliorer, il faudrait à mon sens assouplir les règles de copropriété en la matière. Dans mon blog, je suis intervenue à plusieurs reprises sur le grand écart des DPE.
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IMMOBILIER : QUE NOUS RESERVE 2023?
Publié : janvier 2, 2023 Classé dans : Uncategorized | Tags: Immobilier Commentaires fermés sur IMMOBILIER : QUE NOUS RESERVE 2023?APRES UNE ANNEE EN DEMI TEINTE, 2023 EST PLEINE D’INCERTITUDES POUR L’IMMOBILIER RESIDENTIEL.

Pour acquérir son logement ou s’agrandir, il faut avoir confiance en l’avenir. Sur fond de guerre en Ukraine, la morosité l’emporte en France. Autre facteur jouant sur le moral des candidats à l’accession à la propriété : le niveau des taux d’intérêt. Le 3 janvier 2023, les OAT (obligations assimilables du Trésor) à 10 ans, qui servent de référence au crédit immobilier, ont franchi le cap de 3% ! Depuis quelques mois, les emprunteurs perdent du pouvoir d’achat immobilier. « Les taux d’intérêt devraient poursuivre leur progression au moins jusqu’au printemps . Déterminante pour le marché immobilier en 2023, cette évolution devrait entraîner une baisse des volumes de ventes » prévoit Loïc Cantin, Président de la FNAIM. Les volumes de ventes devraient baisser en 2023 (d’environ 10% à 1 million de ventes. Quant à la décélération des prix déjà engagée devrait perdurer et les baisses observées à Paris et dans quelques métropoles régionales se confirmer tout au long de l’année.
Plus ou moins rapidement, les vendeurs reviendront sur terre et lâcheront du lest pour réaliser leur transaction. A l’ analyse des annonces immobilières en région parisienne, je constate que beaucoup rêvent encore. La fête est finie.
FACE A L’INFLATION , LES PRIX RESISTENT DANS L’ENSEMBLE
Si les prix affichent, au niveau national, une bonne résistance face à l’inflation , on note toutefois des disparités entre Paris et les grandes métropoles où les prix ont tendance à s’éroder. Comme l’illustre la carte ci-dessus, voici 4 baisses de prix sur les 12 derniers mois : Paris (-0,9%), Lyon (-1,7%), Nantes (- 1,1%) et Bordeaux (-0,5%).
Les prix des villes moyennes augmentent presque 2 fois plus vite que ceux des grandes villes, et les stations balnéaires près de 3 fois plus vite ! Les prix dans les grandes villes augmentent moins que l’inflation (+6,2 %). Ailleurs, les prix continuent de grimper : dans les villes de taille moyenne (7,1% ), dans les stations balnéaires(10,2% ) ou dans les stations de ski (10,7%). A croire que les prix prennent de l’altitude en montant. Pour combien de temps ?
Nota : Le prix retenu est le prix net vendeur, hors droits de mutation, frais de notaire et
commission d’agence. La FNAIM utilise :
ü La base des Demandes de Valeurs Foncières (DVF, du ministère des Finances)
ü Les données de la société Yanport qui couvrent environ 95% des annonces
présentes sur Internet via 15 grands sites d’annonces (les prix d’offre sont
retraités car plus élevés que les prix de vente)
ü Les compromis de vente communiqués par des agences adhérentes (les 9 000
agences FNAIM couvrent environ 23% du marché de la transaction.
BONNES FETES
Publié : décembre 28, 2022 Classé dans : Uncategorized 3 Commentaires
Sur fond de bruits de bottes et d’inflation, l’année 2023 s’annonce pleine d’incertitudes. Restons malgré tout optimistes. Je vous retrouverai sur ce blog, dès les premiers jours de janvier. Merci de votre fidélité. A très vite.

IMMOBILIER : LA FETE EST FINIE
Publié : décembre 20, 2022 Classé dans : Uncategorized | Tags: Immobilier Commentaires fermés sur IMMOBILIER : LA FETE EST FINIEQUELLE EST LA TENDANCE DES PRIX DANS L ANCIEN POUR LES PROCHAINS MOIS?

D’après les valeurs figurant dans les avant-contrats notariés, voici les projections du Conseil Supérieur du Notariat :
• une poursuite de la hausse annuelle des prix en Province (+6,9%) et une hausse plus mesurée en l’Île-de-France (+1,5%) ;
En attendant, au 30 septembre 2022, les prix ont grimpé sur un an de +8,2% au 3e trimestre 2022 (+5,7% en Île-de-France et de +8,6% pour le reste de la France). Un score à comparer à la forte hausse de +9,1% enregistrée il y a un an. La hausse a même atteint +18% en 2 ans (+23% en 3 ans).
Quant au volume des transactions, l’essoufflement est également de mise : 1 133 000, contre 1 206 000 à fin septembre 2021 en France (y compris les départements d’outre-mer hors Mayotte).
« Depuis le 4e trimestre 2021, le volume annuel de transactions est orienté à la baisse. Et ce, après la hausse survenue entre fin 2020 et le 3e trimestre 2021 » précisent les notaires.
Sur un an, au niveau national, les prix des appartements anciens ont augmenté de 4,0%. Un score à comparer aux précédents : +5,3% au 3e trimestre 2021 et +6,6% au 3e trimestre 2020. En outre, la hausse s’est atténuée en Île-de-France (+2,6% l’an dernier et +0,2% cette année). En revanche, elle s’est maintenue sur le reste de la France (+7,7% en 2021 et +7,1% en 2022).
LES PRIX MEDIANS

A ne pas confondre avec le prix moyen, le prix médian indique que la moitié des transactions ont été conclues à un prix inférieur et l’autre moitié, à un prix supérieur. Par exemple, un prix médian de 500 000 € indique que 50 % des propriétés se sont vendues en deçà de 500 000 € et 50 %, au-delà de ce prix.
Sur les 9 premiers mois de l’année 2022, les prix au m² médians ont patiné à Paris avec une baisse de 1% en se chiffrant à 10 590 €/m2. En province,
– 1 seule ville où le prix médian au m² s’affiche à moins de 2 000 € : Saint-Étienne à 1 170 €/m2 ;
– 5 villes où le prix médian au m² tourne autour de 2 500 € : Toulon, Reims, Grenoble, Orléans et Dijon ; Il y a un an, les prix dans ces
mêmes villes étaient compris entre 2 300 € et 2 400 € ;
– 4 villes où le prix médian au m² atteint 4 000 € ou plus : Nice, Bordeaux, Lyon et Paris (à l’instar de 2021, l’ordre reste inchangé) ;
Sur les 18 villes étudiées, seul Paris enregistre une très légère baisse de son prix au m² médian (-1%). A Lyon et à Bordeaux, communes réputées chères, le prix médian au m² n’excède pas 1%. Ailleurs, il varie entre +1% à Toulouse et +8% au Havre. D’où une tendance encore à la hausse, mais plus mesurée par rapport à celle de l’an passé.
Que retenir ? Sous l’effet conjugué de la hausse des taux d’intérêt et des contraintes énergétiques, il est probable que le volume des transactions continue de se ralentir. Moins exigeants, les vendeurs devront lâcher du lest comme cela s’est déjà produit dans la capitale. Le ralentissement des prix devrait donc se répande en banlieue parisienne, puis en province. Normal, le marché immobilier est par nature cyclique.
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