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MEDICHARME : VOS DERNIERES REACTIONS

SUITE A MON DERNIER BILLET SUR LA REPRISE DE L’EXPLOITANT D’EHPAD MEDICHARME, VOICI VOS COMMENTAIRES

« La reprise par les nouveaux acquéreurs semble immédiate. Ce sera assez simple puisqu’il y a un engagement à garder l ‘ensemble du personnel en poste.

MEDICHARME VU DE L’INTERIEUR

Les directeurs ne changeront pas. Dommage pour certains qui ne sont pas à leur place : aucune expérience dans le secteur médico-social, problèmes avec les équipes actuelles. De simples pions, le groupe avait tous les pouvoirs, soumission totale . Le plus grave étant le manque de transparence qui régnait à tous les niveaux avec une communication totalement verrouillée avec le personnel et les familles ».

UN EHPAD NON REPRIS

« L’établissement situé à Aiffres n’a pas été repris : le transfert des résidents se prépare. Il y aura, sûrement, des actions du personnel, qui, je pense, ne donneront rien.

Cet Ehpad a connu une longue grève en 2023, les grévistes ont découvert les problèmes dont les suspicions des fameux détournements de subventions ARS. Ont été dénoncés la maltraitance et le manque de transparence. Personne ne voulait d’un Ehpad dont le personnel ose monter au créneau ».

LES INVESTISSEURS DANS L’ATTENTE

« Concernant les loyers versés, la directrice générale de Medicharme remerciait mardi 8 avril 2024, les propriétaires qui avaient accepté cette baisse des loyers. Cela semble donc réglé. Son message est totalement déplacé, notamment sa compassion, elle semble totalement satisfaite, fière de ce que ce groupe a réalisé et évoque sa totale transparence.

La réalité est tellement différente : 2 enquêtes IGAS, IGF sont en cours, les accusations sont graves. Je crains que nous n ‘aurons jamais les résultats pour ne pas donner une mauvaise image dont les nouveaux propriétaires pourraient faire les frais ».

HOLA SUR L’IMMOBILIER GERE

« Les résidences de tourisme, d’étudiants, les appart hôtels, maintenant les EHPAD. Comment des pseudos experts et certains gestionnaires de patrimoine peuvent-ils se goinfrer sur le dos de petits investisseurs ?

Espérons que la déconfiture de ce groupe servira de leçon à tous : les petits investisseurs, mais aussi les familles de résidents.

Il y avait les promesses, une bienveillance et une empathie de façade.

L ‘envers du décor était, hélas, moins rutilant…OMERTA à tous les niveaux » .

mon précédent billet : Médicharme, des questions en attente.

Vos réactions ici


MEDICHARME : DES QUESTIONS EN ATTENTE

C’est encore l’inconnu pour les investisseurs privés ayant misé sur ce placement pour se constituer un complément de revenus.

Une fois l’annonce le 4 avril dernier de la reprise du gestionnaire Médicharme par un consortium réunissant les groupes Domidep, Jestia, Sedna et Edenis, des questions majeures s’imposent dans ce dossier.

Généralement il faut compter une quinzaine de jours pour la publication au BODAC du jugement du tribunal de commerce de Nanterre. Dans cette attente, voici les principales questions :

  1. La liquidation judiciaire de Médicharme est elle avec arrêt d’activité ou au contraire avec poursuite d’activité ? Si la 1ère hypothèse se confirmait, cela poserait un sérieux problème pour les résidents de ses établissements. Où iraient-ils ? On peut penser que l’ARS a fait pression pour une poursuite d’activité.
  2. En cas de poursuite d’activité, pendant combien de mois est prévue cette phase intermédiaire ?
  3. Que devient l’établissement des Deux Sèvres qui n’a pas été repris? Et surtout quel sort est réservé aux résidents ?
  4. Le régime d’arrêt ou non d’activité s’applique-t-il sur tout le parc d’établissements de Médicharme ? On peut imaginer un régime à plusieurs vitesses.
  5. Quid des loyers impayés ? Le bon réflexe pour les investisseurs : déclarer leurs créances de loyer auprès du mandataire judiciaire. Ils ont 2 mois pour le faire, à compter de la publication du jugement du 4 avril 2024 au Bodac.
  6. Quid de la baisse des loyers ?Elle semble inévitable pour la plupart des résidences. Une baisse de 35% des loyers à acter par un avenant circule déjà. Le recul variera sans doute en fonction de la « santé financière » des résidences.

 Pas de doute, le fait de déclarer ses créances constituera une arme de négociation pour limiter la casse. Mon précédent billet s’intitulait Médicharme : dénouement proche.

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MEDICHARME : VOS REACTIONS

DEGRADATION DE LA QUALITE DES SERVICES RENDUS AUX RESIDENTS ET MANQUE D’INFORMATIONS DES FAMILLES FIGURENT PARMI VOS REACTIONS .

Suite à mon dernier billet de blog sur la situation fragile de Médichame, voici vos réactions de proches des résidents dans ces EHPAD.

« Nous sommes un certain nombre de familles à attendre les résultats des enquêtes de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et l’Inspection générale des finances (IGF)  dépendant du ministère des solidarités et des familles. Nous avons fait plusieurs signalements aux Agences régionales de santé (ARS) et aux départements concernant les manquements dans la prise en charge de nos parents.

En 5 ans ce groupe a grandi très vite, trop vite sans doute, en négligeant le bien- être de ses résidents, mais aussi la qualité de leur suivi médical.

En 2022, il y a eu le scandale de l’EHPAD La Roseraie à Livry Gargan (Seine St Denis). Puis le journal Sud’ Ouest a informé ses lecteurs sur des problèmes en Lot et Garonne, l’année dernière. Des soignants ont fait une longue grève et continuent à se battre près de Niort (Deux Sèvres) .

A propos de l ‘alimentation des résidents, il y a beaucoup de reproches sur la qualité, mais aussi la quantité de la nourriture pour les repas et les goûters ».

L’omerta règne à tous les niveaux

Les proches des résidents de ces EHPAD multiplient les reproches. « Manque d ‘ informations sur les incidents concernant les résidents qui ne sont plus lucides, mensonges sur leur état de santé. Ces constats se vérifient lorsque nous demandons le dossier médical, après le décès.

Il faut remplir à tout prix, aucune chambre ne doit être vacante. Je pense que c ‘est le cas dans plusieurs départements. Je suis, également, en contact avec d ‘anciens directeurs et soignants qui ont décidé de ne pas se taire ».

Le constat des proches des résidents

« Depuis le rachat de plusieurs EHPAD par le groupe Médicharme, la situation s’est dégradée . Nous constatons un turn over du personnel dont les infirmières coordonnatrices, ce qui entraine des problèmes dans le suivi médical. A quoi s’ajoutent un appel massif aux intérimaires, dont certains sont mal formés. Autres constats : des problèmes d ‘alimentation, le manque d’expérience dans le médico- social de certains salariés, peu d ‘animations pour les seniors et surtout aucune transparence envers les familles. Avant ces EHPAD étaient, une référence dans le département. Aujourd’hui de nombreuses familles sont très en colère car le seul objectif de cet exploitant est de faire de l’argent ».

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EHPAD : MEDICHARME SUR LA SELLETTE

Suspens pour les investisseurs dans les logements seniors : l’exploitant d’EHPAD et de résidences non médicalisées Médicharme, en proie à des difficultés financières, est en conciliation.

Photo de Fernanda Beltran sur Pexels.com

Le compte à rebours pour la conciliation de Médicharme s’achèvera d’ici quelques semaines. Sans doute début mars, voire quelque temps en plus si une prolongation est accordée par le tribunal de commerce de Nanterre. D’ici là des centaines d’investisseurs misant sur les résidences seniors- médicalisées ou non- sont dans l’expectative. Je vous rappelle en quoi consiste la conciliation. Cette procédure amiable permet à une entreprise de poursuivre son activité, sans que les dirigeants ne soient dessaisis de leurs pouvoirs.

Durant cette phase totalement confidentielle, un conciliateur, qui fait appel à un ou des repreneur (s), cherche donc à conclure d’un accord amiable entre l’entreprise et ses principaux créanciers.

Comment est-on arrivé à une telle situation ? D’après mes informations, Médicharme a accordé une caution solidaire du groupe sur 24 mois de loyers impayés aux investisseurs dans les EHPAD. De quoi rassurer des commercialisateurs comme Consultim dans le giron de Cérénicimo et leurs clients. « Mais cette super garantie est à double tranchant. Elle peut entraîner un groupe à sa perte comme on l’a constaté plus récemment, chez d’autres opérateurs privés du marché des logements pour seniors » me confie un proche du dossier.

Autre source de difficultés à venir pour les bailleurs : le risque de congé à la fin du bail commercial et le transfert de l’agrément d’exploitation par le repreneur sur un futur site en construction. En effet, la taille réduite de certains EHPAD, ou encore les travaux de rénovation et mise en conformité ne permettent pas de faire des économies d’échelle. Une quarantaine de chambres ne suffit pas. La taille critique démarre au double.

Actuellement les avocats des investisseurs, notamment Me Benjamin Cabagno du cabinet Choisez à Paris, craignent le risque immédiat de liquidation judiciaire, ce qui entrainerait la rupture sèche de baux commerciaux et la fin des loyers. Aussi ils conseillent à leurs clients, dans un premier temps, d’accepter une baisse de loyers de 25%. Ils n’ont perçu les loyers du 3° trimestre 2023 et ceux du 1°trimestre risquent d’être impayés.

A ce stade, il y aurait très peu de repreneurs et toutes les résidences ne seraient pas reprises. Et bien sûr, c’est le flou total pour les investisseurs. Légitimement ils peuvent s’interroger sur l’éventuelle reprise de leur résidence, sur la baisse de loyers, sur la poursuite à terme de l’activité dans l’EHPAD.

LE FEU VERT DE L’ARS

N’ouvre pas qui veut un EHPAD. Encore faut-il obtenir un agrément de l’ARS (Autorité régionale de santé). Bien sûr, Médicharme exploite ses résidences en bonne et due forme. Même si deux enquêtes administratives sont lancées à son encontre.

Anticipons et imaginons que dans le cadre de la conciliation, voire du redressement judiciaire, un opérateur reprenne totalement ou partiellement les résidences Médicharme. Sa principale motivation sera de mettre la main sur ce précieux sésame . Depuis le scandale Orpéa qui a éclaté en 2022, ces autorisations sont données au compte goutte. Rien n’empêchera le (s) repreneur (s) de transférer cet agrément de l’ARS à un nouvel EHPAD. L’ancien établissement sera fermé et les investisseurs seront privés de loyers définitivement.

Si les Pouvoirs publics ont besoin de l’épargne privée pour financer les établissements destinés au grand âge, quand protégeront-ils les investisseurs lors des changements d’implantation des résidences seniors et surtout des EHPAD ?

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