Le SOS des résidences de tourisme en altitude
Publié : janvier 26, 2021 Classé dans : Uncategorized 3 CommentairesAPPEL AUX POUVOIRS PUBLICS POUR AIDER LES EXPLOITANTS ET LES BAILLEURS DES RESIDENCES DE TOURISME A LA MONTAGNE

A quelques jours des vacances de février, les professionnels de la montagne qui réalisent la majeure partie de leur chiffre d’affaires annuel pendant cette période, lancent un cri d’alerte.
Le récent Collectif des entreprises de la montagne réunissant notamment Domaines skiables de France (DSF), l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), le Groupement national des chaînes hôtelières (GNC), le Syndicat national des résidences de tourisme (SNRT) et Appart’hôtels, l’Union nationale des associations de tourisme de plein air, l’Union sport et cycles, le Club Med, MMV, Pierre & Vacances et VVF, chiffre la baisse de fréquentation et d’activité économique à la montagne, respectivement à 70% et à 80%.
Dans ce concert, Consultim avertit les Pouvoirs Publics sur les conséquences de la non-réouverture des remontées mécaniques dans les stations de ski. « Sous peine de voir un pan stratégique de l’économie s’effondrer, il faut agir de toute urgence en faveur des exploitants de résidences touristiques et des bailleurs,» alerte Benjamin Nicaise, à la tête de ce groupe.
Cette plateforme sélectionnant des résidences de tourisme pour des conseillers en gestion de patrimoine poursuit : « faute de trésorerie – les loyers correspondent globalement à 50 % de leurs dépenses -, les structures d’exploitation n’ont d’autres solutions que d’annuler le versement des loyers aux bailleurs, pourtant dans l’attente d’un complément de revenu défini dans le bail commercial. Un cercle vicieux. »
Alors que les exploitants de remontées mécaniques qui bénéficieront d’une aide exceptionnelle correspondant à 70% du chiffre d’affaires déterminé sur la moyenne des 3 dernières années correspondant à la période de fermeture, pour l’instant rien n’est prévu pour ces gestionnaires de résidences de tourisme en altitude. Sans aides, ils risquent de ne pas survivre.
Privés en totalité ou en partie de loyers, les investisseurs sont des victimes collatérales de cette crise sanitaire. S’ils sont en cours de remboursement du prêt contracté pour financer cette acquisition, leur situation est encore plus dramatique.
Chère Madame DENOUNE,
Votre billet d’information est intéressant. Cependant, je trouve qu’il manque dans son second paragraphe de celui-ci, énumérant la plupart des organismes acteurs du tourisme en montagne, le nom de la FNAPRT, principale association des « investisseurs » que vous mentionnez dans le dernier paragraphe de votre billet, lesquels ont-été et sont encore particulièrement les grands oubliés des mesures gouvernementales.
Les investisseurs subissent très souvent les décisions, unilatérales et sans concertations préalables, prises par les gestionnaires de résidences de tourisme très bien représentés par leur syndicat (SNRT), très écouté des pouvoirs publics au détriment des copropriétaires des RT qui eux n’ont eu aucune compensations financières dans leurs pertes de loyers.
Y. BOIS, président du Conseil Syndical de la RT « Les Flocons d’Argent » à Aussois (Savoie)
Monsieur
Merci pour votre réaction.
Dans le 2° paragraphe de ce billet, je détaille les membres du récent Collectif des entreprises de la montagne.
Par ailleurs, je vous l’accorde, les décisions sur les loyers sont prises de manière unilatérale par les exploitants (locataires) au détriment des investisseurs, qui sont pourtant les propriétaires des murs.
Dans cette crise sans précédent, il faudrait que les exploitants jouent le jeu de la transparence et échangent en visio avec leurs propriétaires. Et que les éventuelles aides financières débloquées par les Pouvoirs Publics soient reversées aux propriétaires lors du paiement des loyers. A condition bien sûr que les exploitants ne profitent pas d’un effet d’aubaines pour réduire, voire ne pas payer les loyers dûs.
Il faudrait que l’Etat comprenne que les acteurs clefs de la filière à soutenir sont les investisseurs, à savoir les bailleurs.
L’Etat soutient certains exploitants qui ne respectent pas le B.A. BA du Code du Commerce, des lois et maltraitent leurs principaux partenaires que sont les bailleurs et sans lesquels ils ne sont pourtant rien.
Les bailleurs les principales victimes du COVID : ZERO revenus depuis 10 mois pour moi avec toutes les charges et crédit qui courent et AUCUNE AIDE.
L’Etat devrait intervenir pour contraindre les exploitants indélicats à céder les baux à d’autres plus vertueux. Rien ne justifie que l’Etat soutienne les pratiques des mauvais payeurs profitant de la crise pour organiser des négociations interminables dont le seul but est de siphonner les économies des petits bailleurs pour assainir leurs comptes.
Pourquoi l’Etat n’agit pas pour que les riches actionnaires étrangers de certains de ces exploitants soient contraints de soutenir financièrement leurs filiales ? Pourquoi cautionne-t-il des impayés afin que les bailleurs abandonnent près d’UN AN de loyer alors qu’un PGE est versé ?
Des groupements de bailleurs en résidence mènent des guerres juridiques afin de résilier les baux et les louer en direct à des particuliers, par épuisement et par peur d’être repris en otage.
L’Etat a un rôle à jouer. Interpellez vos députés, à un an de l’élection présidentielle.