RESIDENCE DE TOURISME : VOUS AVEZ DIT AUTOGESTION ?
Publié : avril 7, 2016 Classé dans : Immobilier, Impôts, Placements | Tags: autogestion, bail commercial, Fonds de concours, indemnité d'éviction, résidence de tourisme Commentaires fermés sur RESIDENCE DE TOURISME : VOUS AVEZ DIT AUTOGESTION ?ATTRACTIVE DE PRIME ABORD, L’AUTOGESTION EN DIRECT NE PRESENTE PAS QUE DES AVANTAGES. REVUE DE DETAIL
« Prévue par aucun texte, l’autogestion d’une résidence de tourisme est à la mode. Elle semble recouvrir la faculté pour les copropriétaires de substituer une ou plusieurs entreprises au gestionnaire défaillant et rendant les mêmes services que celui-ci, dans certaines conditions, conformément à l’instruction du 25.10.2010 » m’explique Me Jacques Gobert, avocat à Marseille.
En cas de résiliation de l’ensemble des baux commerciaux, par le gestionnaire ou par un mandataire liquidateur, ou encore après la résiliation d’une partie des baux dès lors que le gestionnaire en place gère moins de 70% des lots, il est alors possible, aux termes des dispositions de l’article D321-2 du Code du Tourisme, d’envisager la possibilité de gérer « soi même » la résidence de tourisme. Cette « autogestion » passe par la constitution d’une société d’exploitation (généralement une SAS) par les investisseurs « libérés » de leur gestionnaire. Dans les faits, ces associés signent un bail commercial à eux-mêmes.
« Avec cette formule, les investisseurs échaudés évitent les inconvénients fréquemment dénoncés : paiement de l’indemnité d’éviction, des fonds de concours, la gestion opaque, les charges abusives, la baisse des loyers, les travaux non faits, les frais de commercialisation excessifs » poursuit Me Jacques Gobert
LES CONTRAINTES DE L’ AUTOGESTION EN DIRECT
Mais prendre en mains la destinée de sa résidence ne présente pas que des avantages. En effet les contraintes sont nombreuses et les risques évidents.
« En tant que bailleurs-dirigeants de la SAS, nous devons nous improviser chef d’entreprise, gérer la résidence de tourisme en présence d’autant d’actionnaires que de bailleurs, aux intérêts pas forcément convergents, faire face à l’absence de fonds propres » reconnaît un copropriétaire pratiquent l’autogestion. Et de poursuivre : « les tâches sont lourdes : il convient d’assurer une présence quotidienne sur les lieux pour gérer la logistique nécessaire aux services à rendre obligatoirement (accueil, blanchisserie, petit déjeuner, nettoyage…) , il faut gérer les ventes de séjours à la semaine ou à la nuitée, assurer la promotion du site, les réservations, mais aussi faire face aux contraintes inhérentes à tout ensemble immobilier (travaux, entretien etc) ». Grâce à la détermination de ses copropriétaires une résidence de tourisme comme celle de Vignec a relevé ce défi. Mais les exemples de réussite d’autogestion en direct sont rares.
Un constat s’impose : on ne s’improvise pas hôtelier du jour au lendemain… Et encore moins, lorsqu’on habite à des centaines de kilomètres de la résidence. Dans mon prochain billet, j’évoquerai l’autogestion intermédiée.
RESIDENCES DE TOURISME : QUID DE L’AUTO-GESTION ?
Publié : mars 28, 2013 Classé dans : Arnaques, Crédit, Immobilier, Impôts | Tags: auto-gestion, Guinot, Quiétude, résidence de tourisme, Résitel 2 CommentairesSe constituer en société et de reprendre l’exploitation sa résidence : une voie de sortie pour les programmes en difficulté ? Résid &Co issue de la déconfiture Guinot, puis de celle de Quiétude, témoigne.
Depuis quatre mois, ce blog donne un coup de projecteur sur les résidences de tourisme en difficulté. Certains investisseurs sont tellement désemparés qu’ils ne font plus confiance aux sociétés d’exploitation pour gérer leur bien.
« Dans la résidence de Font Romeu, la société Résitel du groupe Lagrange a résilié les baux commerciaux des propriétaires . Ces investisseurs envisagent sérieusement une solution axée sur l’auto-gestion » me confie un proche du dossier.
Au niveau fiscal, pour éviter toute remise en cause des avantages, au moins 50% des lots d’une résidence de tourisme doivent faire l’objet d’une auto-gestion ou auto-exploitation. En adoptant ce schéma, les investisseurs ne sont plus liés par un bail commercial. Toutefois, ils traitent avec un professionnel dans le cadre d’un mandat de gestion ou d’un mandat de prestations de services.
Quel type de mandat ?
Dans le mandat de gestion, la société s’engage à assurer pour le compte du mandant (investisseur) de la résidence. Responsable du respect des règles de fonctionnement en matière de sécurité, d’emploi du personne, de gestion hôtelière en général, elle se rémunère chaque année selon un pourcentage du chiffre d’affaires HT, majoré éventuellement d’un pourcentage du résultat brut d’exploitation et d’un montant fixe annuel par chambre ou appartement. Le mandataire verse directement les loyers nets de charges au mandant.
Dans le mandat de prestations de services, une société de type constituée par les investisseurs s’ interfère entre le mandataire et le mandant (investisseur). C’est le schéma adopté par Nadine Huet dirigeant Resid &Co. « Nous ne proposons pas de mandat de gestion, c’est notre différence, mais un contrat de prestations de services. Nous n’encaissons pas les revenus des locations sur nos comptes mais directement sur les comptes des SAS ou SARL constituées par les propriétaires » m’explique-t-elle. Les résidences de tourisme en difficultés, elle connaît. La preuve, voici son parcours patrimonial et professionnel.
Quand l’histoire se répète
« Fin 2001, mon mari et moi avons investi dans une résidence étudiante à Agen en statut de loueur meublé professionnel. Le programme, la commercialisation et l’exploitation étaient assurés par les sociétés du Groupe Guinot, en particulier Sun Valley.
En 2007, l’exploitant à cessé de payer les loyers. Les investisseurs des 17 résidences se sont en majorité rassemblés dans une association l’ADI LMP. Nous avons avec l’aide de nos différents avocats poussé le Groupe Guinot en procédure de redressement judiciaire. Cette procédure a vu son issue fin juillet 2008 au Tribunal de Grasse où 15 des 17 résidences ont été reprises par le groupe Quiétude. Les deux autres, dont celle d’Agen où nous étions investisseurs sont partis en auto-exploitation.
Lorsque Quiétude a proposé de reprendre notre résidence avec des baux revus à la baisse de l’ordre de 40% à 50%, je m’y suis opposée et j’ai convaincu les 16 autres propriétaires de se constituer en société et de reprendre l’exploitation de notre résidence. En effet après avoir établi un business plan détaillé, il est clairement apparu que notre résidence pouvait servir les loyers initialement prévus, si elle était bien gérée, à savoir optimiser le taux de remplissage, diversifier la clientèle, bien gérer notre personnel et nos charges.
Notre avocate nous a accompagnés dans cette reprise en obtenant la résiliation de nos baux et par là, même notre liberté. Nous avons créé la société Columba le 1er aout 2008 et gérons notre résidence ainsi depuis cette date. Nous avons recruté notre personnel, optimiser notre taux d’occupation, diminuer nos charges.
« Alors que nous partons en mode auto-exploité, les 15 autres résidences sont parallèlement reprises par Quiétude et connaissent quelques 6 à 8 mois après, les loyers impayés et une nouvelle mise en redressement judiciaire de l’exploitant. Les investisseurs viennent alors vers nous pour nous demander comment nous avons procédé, tant pour la reprise que pour l’exploitation au jour le jour. C’est dans ce contexte que nous avons créé Résid&Co, à la mi 2010 ».
Lancée par trois investisseurs, issus de la faillite Guinot, les deux gérants de la résidence étudiante de Chelles et Nadine Huet gérante de la résidence d’Agen, Résid & Co met à disposition le personnel, et commercialise des séjours pour ses 500 lots, faisant l’objet d’un mandat de prestations de services.
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CHANGEMENTS CHEZ PIERRE &VACANCES
Publié : février 25, 2020 Classé dans : Immobilier, voyages | Tags: Center Parcs, Pierre & Vacances Commentaires fermés sur CHANGEMENTS CHEZ PIERRE &VACANCESRETOUR SUR DEUX POINTS DU PLAN « CHANGE UP » SIGNE PAR PIERRE & VACANCES POUR RENOUER AVEC LA RENTABILITE DES 2024.
Avec la crise du coronavirus, le groupe Pierre & Vacances a accueilli dans son Normandy Garden de Branville, les 28 Français rapatriés de Chine, le 21 février dernier.
Fin janvier, cet opérateur a présenté un nouveau plan, baptisé cette fois « Change up ». Selon le directeur général Yann Caillère (ex-Accor) : « Ce n’est pas qu’un simple plan d’économies. C’est une nouvelle page pour remettre durablement le groupe sur les rails ».Objectifs : réaliser une croissance de 6% par an du chiffre d’affaires « hébergement » entre 2020 et 2024 et surtout, renouer avec la rentabilité dès 2021, alors que le groupe affiche des pertes depuis 8 ans.
Retour sur deux points ayant une incidence sur les propriétaires.
° SORTIE DU PARC P&V DE CERTAINES RESIDENCES
« Dans le cadre d’une politique de montée en gamme, les sites exploités par Pierre & Vacances/Center Parcs -285 en Europe – pas assez qualitatifs ou rentables, passeront progressivement sous la marque Maeva.com. Et ce, à travers un transfert de l’exploitation en simple mandat de gestion » commente un analyste.
Signant la fin du loyer garanti, cette formule ne présente aucun risque financier pour le groupe. En effet, au lieu de percevoir un loyer en échange de la mise à disposition de leur appartement à Pierre & Vacances, les propriétaires louant leurs biens par le biais de Maeva.com, touchent une commission… aléatoire.
Les sorties du parc P&V des résidences Francia à Cannes et du Golf à Deauville sont déjà annoncées.
° DE NOUVEAUX CENTERS PARCS EN EUROPE DU NORD
Coté ouverture, pour l’instant seul le domaine Les Landes de Gascogne ouvrira en 2021. En effet, les trois projets (Isère, Jura et Saône et Loire) restent tributaires des recours engagés par les riverains ou associations. « Nous ne développerons pas d’autres sites dans l’Hexagone, c’est devenu trop compliqué », regrette Yann Caillère.
En priorité, le développement de Center Parcs se réalisera donc en Europe du Nord. Quatre domaines ouvriront en Allemagne d’ici 2025. L’enseigne se fixe même un objectif de deux sites supplémentaires par an (Belgique, Pays-Bas…).
Enfin avec 61% d’hébergements Premium prévus en 2025 contre 48% en 2019, Center Parcs poursuit sa montée en gamme à travers notamment des rénovations. C’est le cas par exemple au Center Parcs des Trois Forêts, situé en Moselle.
VACANCEOLE, DIX ANS DEJA
Publié : janvier 16, 2020 Classé dans : Immobilier, voyages | Tags: clé verte, résidence de tourisme, Vacanceole Commentaires fermés sur VACANCEOLE, DIX ANS DEJAACTEUR DU TOURISME RESPONSABLE ET DURABLE, CET EXPLOITANT GERE DE NOUVELLES RESIDENCES ET EN REPREND DES EXISTANTES. EXPLICATIONS.
Une résidence haut de gamme à Zinal (Suisse)
VACANCEOLE : DIX ANS DEJA
Même s’il reste discret, l’exploitant Vacancéole qui vient de fêter ses 10 ans, n’en est pas moins efficace. Basée en Savoie, cette société dirigée par Eric Journia propose 74 résidences de vacances en France et en Suisse. Plutôt axé sur la clientèle loisirs, son parc comprend 27 résidences implantées en bord de mer, 26 à la montagne, 17 à la campagne. Et 4 en ville.
DES RESIDENCES LABELLISEES
Surfant sur la vague environnementale, cet exploitant met en avant le tourisme responsable et durable. Sur son parc de résidences gérées, 24 sont labellisées Clef Verte. Je vous signale que ce label environnemental international se positionne comme le 1er écolabel pour l’hébergement touristique en France. Ses effets ? un meilleur respect des ressources, du territoire et des personnes dans les résidences de tourisme labellisées. Un exemple parmi d’autre : la Résidence Les Rives du Lac ***, composées de bungalows à Lacanau. Elle est implantée au cœur d’une nature encore préservée et à 100 mètres seulement d’un lac classé site naturel et de la plage.
Par ailleurs, 5 résidences Vacancéole ont déjà reçu le label Refuge LPO ©. La Ligue pour la Protection des Oiseaux vise à protéger des espèces, prèserver des espaces tout en sensibilisant les visiteurs à l’environnement. Ainsi par exemple : afin de participer à la protection de la réserve naturelle régionale des gorges de Daluis, la résidence les Gorges Rouges située à Guillaumes dans les Alpes Maritimes est labellisée Refuges LPO ©. Sur place, Vacancéole remet à ses clients, un kit pédagogique afin de les informer sur les richesses naturelles alentours.
UN SAVOIR FAIRE DANS LA REPRISE DE RESIDENCES
Depuis sa création, cette société est régulièrement approchée par des investisseurs rencontrant des difficultés dans leur résidence de tourisme. « Sur la soixante dix résidences que nous avons repris en exploitation, près de 80% font l’objet d’un bail commercial. Le solde se ventile entre mandat de gestion ou encore mandat de commercialisation » explique Eric Journiat, Président de Vacancéole. Après un minutieux examen de la résidence et de sa localisation, ce nouvel exploitant formule aux investisseurs une proposition en phase avec le marché. Cela passe généralement par une baisse du loyer garanti, un plafonnement de l’indice des loyers commerciaux et un partage du financement d’éventuels travaux pour remettre la résidence à niveau. Son ambition majeure : installer une relation de confiance avec des investisseurs échaudés.
Les portes de Megève
D’ici la fin de l’année prochaine, cet exploitant compte bien avoir en portefeuille une centaine de résidences.
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